Garder des sièges vides à bord des avions pour respecter la règle de distanciation physique est irréaliste dans la mesure où le coût serait trop élevé, a estimé jeudi un responsable de la première compagnie aérienne du Moyen-Orient, Emirates, basée à Dubaï.
Exploitant une flotte de 270 gros porteurs, la compagnie a interrompu ses activités fin mars en raison de la pandémie de nouveau coronavirus, avant de les reprendre deux semaines plus tard. Emirates prévoit de desservir 58 villes d'ici la mi-août, contre 157 environ avant la crise sanitaire.
"Il est bon de discuter de distanciation physique à bord des avions (...) mais nous voulons revenir à la normale", a déclaré Boutros Boutros, responsable de la communication d'Emirates, lors d'une conférence sur l'intelligence artificielle à Dubaï. "Un avion est fait pour être rempli. Avoir des sièges vides n'est pas une option à moins qu'ils ne soient payés par les passagers", a-t-il ajouté.
Emirates a annoncé en fin de semaine dernière jusqu'à 9.000 suppressions d'emplois sur des effectifs de 60.000 employés. Son président, Tim Clark, a estimé qu'il faudrait quatre ans pour un retour à la normale. Le PDG des aéroports de Dubaï, Paul Griffith, a déclaré pour sa part que l'impact du Covid-19 sur l'aéroport international de Dubaï avait été "rapide" et "considérable". "Nous sommes passés de 1.100 vols par jour, soit 280.000 passagers, à 17 vols en trois jours", a-t-il déclaré lors de la même conférence. Il a ajouté que 44.000 passagers étaient passés par l'aéroport pendant tout le mois de mai, soit à peu près le même nombre pendant quatre heures en temps normal.
Exploitant une flotte de 270 gros porteurs, la compagnie a interrompu ses activités fin mars en raison de la pandémie de...
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