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Le Parlement autorise les militaires à se présenter aux élections


Le Parlement autorise les militaires à se présenter aux élections

Photo d'archives AFP

Le Parlement égyptien a adopté lundi une loi obligeant les militaires souhaitant se présenter aux élections présidentielles, législatives ou locales à demander l'aval d'un puissant conseil militaire dirigé par le président Abdel Fattah al-Sissi, selon la Commission nationale des médias.  De facto, cette nouvelle législation limite encore plus la possibilité qu'un candidat issu de l'armée se présente contre le président Sissi, lui-même un ancien maréchal élu en 2014, puis réélu en 2018.

Jusqu'alors, les membres de l'armée étaient autorisés à mener une carrière politique, à condition seulement d'abandonner leur métier ou d'être déjà à la retraite. Les militaires en exercice, eux, étaient officiellement tenus au devoir de réserve et interdits d'avoir une quelconque activité politique.

Désormais, ces derniers peuvent se présenter aux élections mais doivent obtenir préalablement "l'accord du Conseil suprême des Forces armées (CSFA)", a indiqué la Commission nationale des médias, une institution officielle sur son site Internet. Il en est de même pour les militaires ayant terminé leur service. Le CSFA, entité puissante au sommet de l'armée, est dirigé par M. Sissi depuis 2014.

Mis à part une brève parenthèse à la suite du soulèvement populaire de janvier-février 2011 qui a chassé le président Hosni Moubarak, l'Egypte est dirigée depuis 1952 par des militaires. L'armée, dépeinte comme la protectrice du peuple, est omniprésente dans la société et son rôle s'est accentué ces dernières années dans l'économie égyptienne.

L'actuel président est arrivé au pouvoir en 2013 après avoir destitué Mohamed Morsi, l'unique chef d'Etat égyptien civil et élu démocratiquement. En avril 2019, une révision constitutionnelle permettant à M. Sissi de se présenter à un troisième mandat et renforçant ses pouvoirs avait été approuvée par référendum.

Lors de l'élection présidentielle de 2018, les adversaires les plus sérieux de M. Sissi avaient été soit arrêtés, soit découragés. L'ancien chef d'état-major Sami Anan avait été notamment arrêté après avoir annoncé sa candidature. Il avait été libéré fin 2019 après plus d'un an et demi en détention.

Le Parlement égyptien a adopté lundi une loi obligeant les militaires souhaitant se présenter aux élections présidentielles, législatives ou locales à demander l'aval d'un puissant conseil militaire dirigé par le président Abdel Fattah al-Sissi, selon la Commission nationale des médias.  De facto, cette nouvelle législation limite encore plus la possibilité qu'un candidat issu de...