Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Libye

16.000 déplacés lors des récents combats dans l'Ouest

Un combattant loyal au Gouvernement d'union libyen tirant en l'air pour célébrer la reprise de la ville de Tarhouna, au sud-est de Tripoli, le 5 juin 2020. Photo d'illustration REUTERS/Ismail Zitouny

Plus de 16.000 Libyens ont été déplacés lors des derniers combats qui ont vu les forces du gouvernement d'union (GNA) reprendre le contrôle de tout l'ouest du pays aux dépends des forces du maréchal Haftar, a indiqué dimanche la mission des Nations unies (Manul).

"La Manul reste préoccupée par le souffrance infligée à la population civile avec le cycle continu de violences", est-il écrit dans un communiqué. "Les récents (développements) militaires dans le Grand Tripoli et à Tarhouna (au sud-est de Tripoli, NDLR) ont entraîné de nouvelles vagues de déplacements et de souffrance pour plus de 16.000 Libyens ces derniers jours", selon la même source.

La mission de l'ONU en Libye qualifie par ailleurs de "très troublant" les informations - non confirmées de sources indépendantes - sur la découverte de corps à l'hôpital de Tarhouna, dernier bastion des pro-Haftar dans l'Ouest libyen repris vendredi par les pro-GNA. Elle appelle les autorités de Tripoli à lancer rapidement une enquête impartiale.

"Nous avons également reçu de nombreux signalements sur des pillages et destructions de propriétés privées et publiques à Tarhouna et Al-Assabaa (à 80 km au sud de Tripoli), qui dans certains cas semblent être des actes de représailles", poursuit la Manul.
Dimanche, la situation sécuritaire apparaissait particulièrement fragile à Tarhouna, deux jours après le retour dans la ville du GNA.

Les autorités de Tripoli ont dit avoir mis en garde contre les actes de représailles ou de pillages, sous peine de poursuites pénales. Plus largement, le ministère de l'Intérieur du GNA a appelé les forces militaires et sécuritaires dans "les zones libérées" à veiller à protéger "les vies, la dignité et les propriétés" des citoyens.

Après l'échec avéré de son offensive lancée en avril 2019 sur la capitale Tripoli (ouest), siège du GNA, l'homme fort de l'Est libyen, Khalifa Haftar, est désormais sur la défensive. Les forces pro-GNA avancent sur Syrte, verrou stratégique en direction de l'Est et des plus importantes installations pétrolières du pays, toujours aux mains du maréchal Haftar. 

En plus d'un an, ce conflit a fait des centaines de morts, dont de nombreux civils, et poussé plus de 200.000 personnes à fuir leur domicile.

Plus de 16.000 Libyens ont été déplacés lors des derniers combats qui ont vu les forces du gouvernement d'union (GNA) reprendre le contrôle de tout l'ouest du pays aux dépends des forces du maréchal Haftar, a indiqué dimanche la mission des Nations unies (Manul).
"La Manul reste préoccupée par le souffrance infligée à la population civile avec le cycle continu de violences", est-il...