La République de Chypre va déporter 17 migrants soupçonnés d'avoir participé à des actes terroristes ou d'appartenir aux groupes jihadistes Etat islamique (EI) ou el-Qaëda, a indiqué le ministre de l'Intérieur Nicos Nouris. M. Nouris n'a précisé ni la nationalité de ces personnes, ni le pays vers lequel ils seraient déportés, une mesure rare.
Arrivés par les voies de l'immigration irrégulière sur l'île méditerranéenne, leurs noms ont été repérés après consultation des bases de données d'Interpol et Europol, a précisé lundi soir le ministre de l'Intérieur sur la chaîne de télévision locale Omega TV.
Selon ces deux organismes de coopération policière internationale et européenne, les 17 hommes sont liés à l'EI ou à el-Qaëda. Jusqu'à leur déportation, ils seront maintenus dans un centre de détention de migrants à Menoyia, près de la ville de Larnaca, dans le sud de l'île, d'après M. Nouris. Leur départ de Chypre a été reporté en raison du confinement imposé par les autorités face à la propagation du nouveau coronavirus, a déclaré M. Nouris, précisant que "toutes les procédures pour leur déportation étaient en cours."
Si le confinement a pris fin le 21 mai, la fermeture des aéroports perdure depuis le 21 mars. Leur réouverture est prévue le 9 juin.
Depuis le début de l'année, la République de Chypre dit avoir enregistré l'arrivée de plus de 3.000 demandeurs d'asile, un chiffre en forte hausse depuis plusieurs années. Les Syriens sont l'une des nationalités les plus représentées parmi eux.
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