L'explosion, sur un marché, du camion transportant du carburant, sur lequel une bombe a été placée, a tué "au moins 36 personnes, dont des civils, et blessé 40 autres", a indiqué, dans un nouveau bilan, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Au moins six combattants syriens alliés à Ankara figurent parmi les morts, a précisé l'ONG.
L'attaque, qui n'a pas été revendiquée dans l'immédiat, est la plus meurtrière depuis des mois dans les territoires du nord de la Syrie tenus par les supplétifs syriens d'Ankara. Ces zones sont régulièrement secouées par des attentats similaires ou des assassinats ciblés.
Le bilan de l'attaque survenue mardi pourrait être revu à la hausse car il y a de nombreux "cas critiques" parmi les blessés, a souligné le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. Fournissant un bilan plus élevé des victimes, le ministère turc de la Défense a attribué, sur Twitter, la responsabilité de l'attentat à la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG) et leurs alliés.
Située dans la province d'Alep, la région kurde d'Afrine avait été conquise en mars 2018 par des forces turques et leurs supplétifs syriens, qui en avaient délogés les YPG. La moitié des 320.000 habitants de l'enclave d'Afrine ont fui leurs foyers lors de l'offensive, selon l'ONU, et la majorité ne sont jamais rentrés.
La région accueille aujourd'hui des milliers de civils qui y ont été installés après avoir été contraints d'abandonner d'anciens bastions rebelles reconquis par le régime de Damas. D'après l'ONU et l'ONG Amnesty International, des expropriations et autres abus sont commis dans l'enclave, notamment par les supplétifs syriens.
En janvier, au moins sept personnes ont été tuées dans l'explosion d'une voiture piégée à Aazaz, une ville de la province d'Alep tenue par des forces syriennes proturques, selon l'OSDH.
Déclenchée en 2011, la guerre en Syrie s'est complexifiée au fil des ans, impliquant des puissances étrangères. Le conflit a déjà tué plus de 380.000 personnes.
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