Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Athènes doit cesser la détention "abusive" de centaines d'enfants migrants, selon HRW

Un enfant et une migrante dans le camp de Lesbos, le 2 avril 2020. REUTERS/Elias Marcou

La Grèce doit libérer les centaines d'enfants migrants non accompagnés qu'elle détient dans des conditions "abusives" et leur trouver un hébergement pour les protéger du coronavirus, a demandé mardi l'ONG Human Rights Watch (HRW).

Selon les données citées par l'organisation, 331 enfants étaient en détention au 31 mars, "dans les cellules de postes de police et des centres de détention insalubres en Grèce". "Libérés de leurs conditions de détention abusives, ils seraient mieux protégés de l'infection dans le contexte de la pandémie de coronavirus", a écrit HRW, dans un communiqué qui appelle le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis à organiser leur "transfert vers des lieux d'hébergement sûrs et adaptés aux enfants".

"Garder des enfants enfermés dans les cellules crasseuses des postes de police a toujours été une erreur, mais désormais cela les expose de surcroît au risque d'infection par le Covid-19", a souligné Eva Cossé, chercheuse sur la Grèce à Human Rights Watch. L'ONG déplore en particulier "l'hygiène défaillante" dans les centres de détention, rendant "impossible" la mise en place des "mesures basiques" de lutte contre le coronavirus, ainsi que les "détentions arbitraires et prolongées": "Souvent, ils n'ont pas accès aux soins médicaux, au soutien psychologique (ni) à l'aide juridique, et peu d'entre eux connaissent les raisons de leur détention".

Si elle rappelle le plan mis en place par Athènes le 24 novembre 2019 pour protéger les enfants non accompagnés, notamment par la création de refuges, elle en note également l'insuffisance au regard du droit international.

La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a encore demandé à la Grèce, la semaine dernière, de protéger trois migrants dont deux mineurs non accompagnés, qui avaient saisi l'instance sur les conditions de vie dans les camps de réfugiés insalubres et surpeuplés, sur fond de pandémie. La CEDH a appelé les autorités grecques à "transférer les requérants, ou du moins de leur garantir un hébergement compatible" avec la Convention européenne des droits de l'homme, qui interdit "les traitements inhumains ou dégradants".

Environ 100.000 demandeurs d'asile vivent actuellement en Grèce, dont 70.000 dans les 38 camps installés sur son territoire, selon les autorités grecques. Deux de ces camps, situés en Grèce continentale, ont récemment été placés en quarantaine après l'apparition d'une trentaine de cas de Covid-19.

La Grèce doit libérer les centaines d'enfants migrants non accompagnés qu'elle détient dans des conditions "abusives" et leur trouver un hébergement pour les protéger du coronavirus, a demandé mardi l'ONG Human Rights Watch (HRW). Selon les données citées par l'organisation, 331 enfants étaient en détention au 31 mars, "dans les cellules de postes de police et des centres de...