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Dernières Infos - Liban

Hariri : Personne ne peut destituer Salamé


Le Premier ministre libanais sortant, Saad Hariri, recevant le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, à Beyrouth, le 15 janvier 2020. Photo Dalati et Nohra

Le Premier ministre sortant, Saad Hariri, a affirmé que "personne ne peut destituer" le gouverneur de la Banque centrale du Liban (BDL), Riad Salamé, qu'il a reçu mercredi en fin de journée à la Maison du Centre. 

"Le gouverneur de la BDL bénéficie d'une immunité et personne ne peut le destituer", a déclaré M. Hariri lors d'une discussion avec des journalistes à l'issue de sa réunion avec M. Salamé. "Tout le monde blâme la BDL, alors que 47 milliards ont été versés par l'Etat à l'Electricité du Liban", pour couvrir les déficits de production, a soulevé M. Hariri. "Si le secteur de l'électricité avait été réformé, les recettes seraient dans les poches des gens, au lieu d'être dans celles des propriétaires de générateurs privés", qui fournissent du courant pendant les coupures d'électricité lors des périodes de rationnement du courant, a-t-il ajouté.

Il a rejeté la responsabilité de cette crise sur "les formations politiques qui ont entravé (la réforme) de ce secteur, notamment le Courant patriotique libre (fondé par le chef de l'Etat, Michel Aoun)" dont étaient issus les ministres de l'Energie dans les trois derniers gouvernements.

Riad Salamé est une des figures les plus conspuées par les contestataires libanais, qui sont mobilisés depuis près de trois mois contre la corruption et l'incompétence de la classe dirigeante. Les critiques à son égard se sont amplifiées avec la crise de liquidités que connait le pays, l'augmentation du taux de change livre/dollar auprès des agents de change et les restrictions imposées par les banques pour faire face à cette crise. 

Saad Hariri est par ailleurs revenu à nouveau sur les violences qui avaient éclaté la veille au soir dans le quartier de Hamra, entre des manifestants qui s'en sont pris violemment à plusieurs banques et les forces de l'ordre. "Nous sommes avec le droit de manifester pacifiquement, mais les actes de vandalisme qui ont eu lieu hier sont inacceptables", a-t-il souligné. "Où est l'armée ? Les forces de sécurité doivent protéger les biens publics et privés", a-t-il déclaré. Et de souligner que les partisans du Futur n'ont pas été impliqués dans ces violences. 

Le Premier ministre démissionnaire a encore appelé les responsables à former le gouvernement "pour que l'on puisse lui donner une chance". 

Saad Hariri avait présenté sa démission fin octobre, sous la pression de la rue. Son successeur, l'ancien ministre Hassane Diab, avait été désigné le 19 décembre, mais peine depuis à former le futur cabinet, en raison des revendications posées par les formations politiques qui l'ont nommé. 



Le Premier ministre sortant, Saad Hariri, a affirmé que "personne ne peut destituer" le gouverneur de la Banque centrale du Liban (BDL), Riad Salamé, qu'il a reçu mercredi en fin de journée à la Maison du Centre. "Le gouverneur de la BDL bénéficie d'une immunité et personne ne peut le destituer", a déclaré M. Hariri lors d'une discussion avec des journalistes à l'issue de sa...