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Téhéran et Washington ont un mois pour engager le dialogue, estime Paris


Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian à l'Assemblée nationale à Paris le 1er octobre 2019 / AFP / STEPHANE DE SAKUTIN

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a estimé mercredi qu'il restait une fenêtre d'un mois, jusqu'au 6 novembre, pour l'ouverture de discussions entre les Etats-Unis et l'Iran sur le programme nucléaire iranien et la sécurité au Moyen-Orient.

Le président français Emmanuel Macron a tenté en vain d'aboutir à une rencontre de ses homologues américain Donald Trump et iranien Hassan Rohani lors de l'Assemblée générale des Nations unies les 23 et 24 septembre à New York.

"Nous considérons que ces initiatives qui n'ont pas pu aboutir pour l'instant sont toujours sur la table", a déclaré le chef de la diplomatie française devant la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale. "Il appartient désormais et à l'Iran et aux Etats-Unis de s'en saisir dans un temps relativement contraint puisque l'Iran a annoncé de nouvelles mesures de réduction de ses obligations de l'accord de Vienne en début novembre et ces mesures-là risquent d'aboutir à une nouvelle période de tensions et à une nouvelle escalade", a ajouté Jean-Yves Le Drian. Il faut "profiter de l'espace politique qui existe pour essayer d'avancer", a-t-il insisté.

Téhéran et Washington sont à couteaux tirés depuis le retrait unilatéral des Etats-Unis de l'accord de Vienne encadrant le programme nucléaire iranien en mai 2018, suivi du rétablissement de lourdes sanctions économiques contre l'Iran.

Depuis mai, l'Iran a arrêté d'appliquer certains de ses engagements pris à Vienne afin de forcer les Européens à l'aider à contourner les sanctions américaines, et notamment à exporter son pétrole.

Téhéran a annoncé qu'il réduirait un peu plus ses engagements le 6 novembre si les efforts des Européens ne portent aucun fruit.

Hassan Rohani a assuré mercredi que l'Iran reste "ouvert" à la négociation après l'échec de la tentative française à New York. "De mon point de vue, le chemin (du dialogue) reste ouvert", a-t-il déclaré en conseil des ministres.

Une rencontre des dirigeants américain et iranien est évoquée depuis le sommet du G7 fin août à Biarritz. Elle semblait toutefois plus improbable depuis l'attaque de deux installations pétrolières saoudiennes le 14 septembre, attribuée par Ryad et Washington à l'Iran, ce que dément Téhéran.

Berlin, Paris et Londres lui ont aussi imputé la "responsabilité" des attaques, s'attirant une vive réaction du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, qui a dénoncé leur "hostilité" vis-à-vis de "la nation iranienne".

"Nous considérons que la responsabilité de l'Iran dans les attaques qui ont été menées contre l'Arabie saoudite est extrêmement plausible. En tout cas, il n'y a pas d'autre explication plausible", a réitéré Jean-Yves Le Drian devant les députés.

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a estimé mercredi qu'il restait une fenêtre d'un mois, jusqu'au 6 novembre, pour l'ouverture de discussions entre les Etats-Unis et l'Iran sur le programme nucléaire iranien et la sécurité au Moyen-Orient.Le président français Emmanuel Macron a tenté en vain d'aboutir à une rencontre de ses homologues américain Donald...