Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a marqué mardi une certaine désapprobation face à la multiplication des tirs de missiles nord-coréens, en léger décalage avec Donald Trump qui assure que ces tests ne posent aucun problème. "Ils ont tiré des missiles balistiques de courte portée. J'aurais préféré qu'ils ne le fassent pas", a-t-il admis sur la chaîne américaine CBS.
La Corée du Nord a tiré vendredi deux missiles, lors du sixième lancement de ce genre en trois semaines. Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a clairement fait savoir que ces essais balistiques étaient des représailles aux exercices militaires conjoints entre les Etats-Unis et la Corée du Sud, que le Nord considère comme une provocation à son encontre.
Donald Trump, engagé depuis 2018 dans un processus de rapprochement inédit avec Pyongyang, a jugé à plusieurs reprises que ces tirs étaient tout à fait "normaux", car ils ne concernaient ni des missiles de moyenne ou longue portée ni des armes nucléaires. Le président des Etats-Unis a même abondé dans le sens de Kim Jong Un en critiquant à son tour les manoeuvres menées par sa propre armée avec celle de Séoul.
Washington espère reprendre les négociations sur le désarmement nucléaire nord-coréen qui sont dans l'impasse.
Donald Trump, en révélant le 10 août le contenu d'une lettre que lui a adressée Kim Jong Un, a assuré que le dirigeant nord-coréen voulait également reprendre rapidement les négociations sur l'épineux dossier.
"Nous ne sommes pas retournés à la table des négociations aussi rapidement que nous l'espérions", a toutefois déploré mardi Mike Pompeo. "Nous espérons que le président Kim reviendra à la table des négociations", a-t-il insisté, tout en soulignant avoir "toujours dit qu'il y aurait des hauts et des bas" dans le processus.
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