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France : des rassemblements de "Gilets jaunes" sous surveillance

Manifestation de "Gilets jaunes" à Nice, dans le Sud de la France, sous haute surveillance policière, le 23 mars 2019. Photo REUTERS/Eric Gaillard

Des "Gilets jaunes" commençaient à se rassembler dans plusieurs villes françaises pour un 19e samedi consécutif de manifestations caractérisée par un dispositif de surveillance renforcé une semaine après le saccage des Champs-Elysée, avec de premières tensions à Nice (Alpes-Maritimes).

Les services de police faisaient évacuer la place Garibaldi à Nice, près de la vieille ville, où des personnes se sont réunies en matinée malgré l'interdiction de manifester. Six personnes ont été interpellées en fin de matinée.

Les autres rassemblemens organisées ailleurs en France se déroulaient dans le calme, à Tourcoing (Nord), notamment, où se sont réunies plusieurs dizaines de personnes qui doivent ensuite rallier le centre de Lille.

Une marche a commencé à 9h00 de la mairie de Tourcoing (Nord) et se dirigeait vers le centre de Lille, disant d'une douzaine de kilomètres.

A Paris, la police a interpellé 31 personnes en matinée, selon la préfecture. Quelques personnes se sont retrouvées place du Trocadéro, où un rassemblement statique est prévu. D'autres se sont réunies Denfert-Rochereau où un défilé doit prendre la direction de la butte Montmartre à partir de 13 heures. Il s'agit de l'unique manifestation déclarée dans la capitale, en plus avec cinq rassemblements eux aussi déclarés auprès des autorités.

Ces dernières ont prévu ce samedi un renforcement du dispositif de sécurité pour éviter les violences de la semaine dernière qui ont entraîné la destitution du préfet Michel Delpuech à Paris.

Nommé lundi, son remplaçant, Didier Lallement, a pris un arrêté interdisant tout "rassemblement de personnes se revendiquant des 'Gilets jaunes'" avenue des Champs-Elysées et dans un périmètre comprenant la présidence de la République, l'Assemblée nationale, la Place de l'Etoile et une portion de 100 mètres des rues transversales.

Six mille membres des forces de police sont déployés dans la capitale, parmi lesquels des "brigades de répression de l'action violente" (BRAV), unités d'action rapide amenées à intervenir dès les premiers troubles. "Nous avons défini conformément aux instructions du Premier ministre et du ministre de l'Intérieur un certain nombre de périmètres qui seront tenus par des forces et au sein de ces périmètres auront une capacité d'initiative tactique, c'est-à-dire qu'elles pourront prendre des initiatives, (...) faire cesser des violences", a dit Didier Lallement en matinée sur BFMTV.

Les unités pourront faire usage des lanceurs de balle de défense (LBD) "dans le respect du cadre d'emploi de ces armes intermédiaires", écrit la préfecture de police de Paris.

Des préfets ont décrété des interdictions de manifester dans des périmètres sensibles, comme à Toulouse place du Capitole ou dans le centre de Nice et de Marseille. Toute personne manifestant dans ces zones interdites s'expose à une amende de 135 euros.

L'annonce du gouvernement de recourir davantage à l'opération antiterroriste Sentinelle dans la capitale pour assurer le maintien de l'ordre a suscité une vive polémique jeudi. Ces effectifs ne seront toutefois pas mis en première ligne.

Des appels à manifester ont aussi été lancés à Montpellier, Strasbourg ou Lyon, ainsi qu'à Guéret, dans la Creuse, où la mobilisation devrait prendre la forme d'un blocage routier.

Des "Gilets jaunes" commençaient à se rassembler dans plusieurs villes françaises pour un 19e samedi consécutif de manifestations caractérisée par un dispositif de surveillance renforcé une semaine après le saccage des Champs-Elysée, avec de premières tensions à Nice (Alpes-Maritimes). Les services de police faisaient évacuer la place Garibaldi à Nice, près de la vieille ville, où...