Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a condamné lundi la tentative de coup d'Etat menée par une poignée de soldats au Gabon, pays dont le président, malade, est absent depuis deux mois et demi et où le gouvernement n'assure plus que les affaires courantes.
M. Guterres a toujours été opposé "aux changements de pouvoir non constitutionnels, surtout par la force", a indiqué son porte-parole Stéphane Dujarric. Le chef de l'ONU condamne donc cette tentative de coup d'Etat et appelle "tous les acteurs à suivre les moyens constitutionnels", a-t-il ajouté. L'émissaire de l'ONU pour l'Afrique centrale, François Lounceny Fall, qui est basé à Libreville, suit la situation de près et est prêt à fournir son assistance si nécessaire, a encore dit M. Dujarric.
Pour la première fois dans l'histoire du Gabon, un groupe de militaires est apparu lundi à l'aube à la radio-télévision nationale (RTG) à Libreville, appelant à un soulèvement et annonçant la prochaine formation d'un "Conseil national de restauration" de la démocratie.
La tentative de coup d'Etat a échoué et le chef du commando, le lieutenant Ondo Obiang Kelly, commandant-adjoint de la Garde républicaine (GR) chargée de la protection de la présidence, a été arrêté. Deux autres membres du commando ont été tués, a annoncé la présidence.
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