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Pompeo demande des comptes à Cuba sur des "prisonniers politiques"

Le secrétaire d'Etat américain, Mike Pompeo, le 28 novembre 2018, lors d'une conférence de presse au Capitole, à Washington. AFP / Mandel NGAN

Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a demandé, dans une lettre ouverte, des comptes à Cuba sur une liste de "prisonniers politiques", accusant La Havane d'avoir ignoré toutes les précédentes démarches diplomatiques des Etats-Unis à ce sujet.

"Plus de 100 prisonniers politiques restent en prison", déplore-t-il dans ce courrier adressé le 7 décembre à son homologue cubain Bruno Rodriguez Parrilla et rendu public mardi par le département d'Etat américain. Il rappelle que lors d'une conférence de presse à Cuba en 2016 avec l'ancien président américain Barack Obama, le chef de l'Etat cubain de l'époque Raul Castro, interrogé sur les prisonniers politiques, avait promis de les libérer sur-le-champ si on lui fournissait une liste. En fait, agacé par la question, il avait surtout mis au défi quiconque de lui apporter une telle liste, sous-entendant qu'il n'y avait en fait pas de prisonniers politiques sur l'île.

Depuis, avec l'élection de Donald Trump à la Maison Blanche, les relations entre Washington et La Havane se sont nettement refroidies par rapport au réchauffement entrepris par Barack Obama.

Constatant que "les Etats-Unis n'ont reçu aucune réponse" et attendent toujours les "explications promises", Mike Pompeo estime qu'ils "n'ont pas beaucoup d'autres options que de soulever ces questions sur la place publique". "Je vous demande maintenant de fournir des explications significatives sur la détention" de huit "prisonniers politiques" jugés emblématiques par l'administration américaine, écrit le secrétaire d'Etat. "Tout d'abord, je veux savoir si votre gouvernement continue de détenir certaines de ces personnes sur la base d'accusations de +dangerosité précriminelle+. Ensuite, je demande une explication sur les inculpations et les preuves qui pèsent contre les autres", ajoute-t-il.

"Les Etats-Unis reconnaissent le droit souverain de chaque Etat de juger et condamner des individus qui violent la loi, à condition qu'ils jouissent de la garantie d'un procès juste par un tribunal indépendant et impartial. Ce principe ne justifie toutefois pas l'emprisonnement de Cubains pour le simple fait d'exercer leurs droits humains et libertés fondamentales", insiste le chef de la diplomatie américaine.

Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a demandé, dans une lettre ouverte, des comptes à Cuba sur une liste de "prisonniers politiques", accusant La Havane d'avoir ignoré toutes les précédentes démarches diplomatiques des Etats-Unis à ce sujet.
"Plus de 100 prisonniers politiques restent en prison", déplore-t-il dans ce courrier adressé le 7 décembre à son homologue cubain Bruno...