Des pourparlers de paix entre le gouvernement yéménite et les rebelles houthis se tiendront "tout début décembre" en Suède, a indiqué mercredi à Washington le ministre américain de la Défense Jim Mattis.
L'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, qui participent à la coalition militaire soutenant le gouvernement yéménite dans ce conflit meurtrier, "sont à fond derrière" ces négociations, a précisé M. Mattis à des journalistes au Pentagone.
Le 30 octobre à Manama, au Bahreïn, M. Mattis avait appelé les belligérants au Yémen à cesser les hostilités et à ouvrir des négociations "d'ici 30 jours".
"Je ne crois pas que nous allons réussir à faire ça en novembre, mais il semble qu'au tout début décembre, en Suède, nous verrons la partie rebelle Houthie et le gouvernement reconnu par l'ONU du président Abd Rabbo Mansour Hadi", a-t-il déclaré.
M. Mattis s'est aligné sur la position du président Donald Trump à propos du maintien de la coopération avec Riyad, malgré le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi au sein de l'ambassade de son pays en Turquie.
"Sur l'affaire Khashoggi, les présidents n'ont pas souvent la liberté de coopérer avec des partenaires absolument sans tâche", a-t-il souligné.
"Si on veut mettre un terme à cette guerre (au Yémen), il faut faire avec les Saoudiens", a-t-il ajouté. "On ne peut pas dire: je ne veux pas avoir affaire à eux".
En 2015, l'Arabie saoudite, voisine du Yémen, a pris la tête d'une coalition militaire pour aider le gouvernement Hadi à stopper une offensive des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, puissance régionale rivale du royaume saoudien.
Le Yémen, pays pauvre en proie à la pire crise humanitaire au monde selon l'ONU, est quasiment divisé en deux, les forces progouvernementales contrôlant le sud et une bonne partie du centre tandis que les rebelles tiennent Sanaa ainsi que le nord et une bonne partie de l'ouest.
La guerre a fait quelque 10.000 morts et 14 millions de personnes se trouvent en situation de pré-famine, selon l'ONU.
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