La région d'Afrine, située dans la province d'Alep et majoritairement kurde, est tombée en mars dernier aux mains de l'armée turque et de ses supplétifs syriens, qui en ont chassé les forces kurdes au terme d'une offensive meurtrière.
Les affrontements, commencés samedi et qui se poursuivent dimanche, opposent la quasi-totalité des groupes rebelles à une seule faction s'appelant "Tajamo Chouhada al-Charkiya", accusée de ne pas respecter "les décisions des forces turques" et "de multiples abus", a expliqué le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. Ils s'inscrivent dans le cadre général de la "lutte d'influence entre les groupes" rebelles pro-turcs à Afrine, a-t-il ajouté en précisant que l'objectif est d'"éliminer" "Tajamo Chouhada al-Charkiya".
Les combats dans plusieurs quartiers de la ville d'Afrine ont fait 11 morts et 27 blessés dans les deux camps, selon M. Abdel Rahmane.
Face aux violences, les forces turques présentes dans la ville ont demandé aux habitants de rester chez eux, a précisé l'Observatoire.
La faction "réfractaire", qui compte près de 200 combattants majoritairement originaires de la province de Deir ez-Zor (est), avait participé à l'offensive qui a abouti à la prise d'Afrine, selon l'OSDH.
Sur son compte twitter, l'"Armée nationale", qui regroupe la plupart des factions pro-Ankara, a expliqué qu'elle cherchait à en finir "avec les gangs hors-la-loi".
La ville d'Afrine a été le théâtre ces derniers mois de vols, pillages, expropriations et enlèvements, l'ONU dénonçant en août la saisie systématique de maisons abandonnées, alors que l'ONG Amnesty International décriait un "climat de terreur" dans la cité.
La moitié des 320.000 habitants d'Afrine avaient fui l'avancée des troupes turques, selon un rapport de l'ONU en septembre sur la Syrie, pays ravagé par la guerre depuis 2011.
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