Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, qui entretient de bonnes relations avec le royaume saoudien, a appelé mardi à ne pas instrumentaliser l'affaire de la disparition du journaliste dissident saoudien Jamal Khashoggi et à attendre les résultats de l'enquête.
"La disparition de Jamal Khashoggi n'est pas une chose facile ni acceptable, et tout le monde connaît notre position concernant la liberté d'expression, de la presse, et de l'action politique, mais il est inacceptable de lancer des accusations à tort et à travers, alors que l'enquête se poursuit et que les résultats n'ont pas encore été communiqués. La logique veut que nous attendions les résultats (...)", a dit M. Geagea, dans un entretien accordé à la chaîne BBC et dont un extrait a été publié sur son site internet."Quelle que soit l'ampleur de l'affaire, il ne faut pas l'instrumentaliser pour encercler et isoler l'Arabie saoudite (...)", a ajouté Samir Geagea.
Le 2 octobre, Jamal Khashoggi est entré au consulat saoudien à Istanbul pour des démarches administratives et n'est pas réapparu depuis. Des responsables turcs ont affirmé qu'il avait été tué par un commando saoudien venu spécialement de Riyad. Jusqu'ici, l'Arabie saoudite a nié toute implication.Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo, dépêché en urgence par le président Donald Trump, est arrivé mardi à Riyad pour tenter de faire la lumière, auprès du roi Salmane et du prince héritier, sur la disparition de Jamal Khashoggi.
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