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Fifagate: l'ex-patron du foot brésilien connaîtra sa peine mercredi

L'ex-patron de la puissante fédération de football brésilienne, José Maria Marin, reconnu coupable de corruption en décembre, devrait être mercredi le premier grand patron du ballon rond à être condamné à de la prison par la justice américaine dans le "Fifagate". La juge Pamela Chen, qui a présidé au dossier Fifa au tribunal fédéral de Brooklyn, a convoqué M. Marin à 10H30 (14H30 GMT) pour décider de sa sentence.

José Maria Marin, 86 ans, avait été déclaré coupable en décembre dernier de six chefs d'inculpation, pour participation à la corruption de la fédération, fraude bancaire et blanchiment d'argent, au terme d'un procès-fleuve à Brooklyn sur la corruption au sein de la Fifa, puissante instance de direction du football mondial. Le Brésilien est détenu depuis à la prison fédérale de Brooklyn. L'accusation a requis contre lui 10 ans de prison et une amende de 6,6 millions de dollars. La défense plaide elle pour limiter sa peine à 13 mois de détention, vu son âge et sa santé fragile.

Des témoins avaient affirmé pendant le procès que Marin avait touché au total quelque 6,55 millions de dollars de pots-de-vin, versés par des sociétés de marketing sportif en échange de l'octroi des droits de diffusion télé et de promotion de grands tournois de football sud-américains.  Les dépositions avaient étalé au grand jour la corruption entourant le sport le plus populaire au monde, exposant le train de vie luxueux de Marin et d'autres barons du football sud-américains. 

Marin et sa femme ont ainsi dépensé des dizaines de milliers de dollars dans des boutiques de luxe avec l'argent des pots-de-vin, selon des témoins au procès. Marin n'a pas témoigné. Ses avocats ont assuré pendant le procès qu'en dépit de son titre formel de président de la puissante fédération brésilienne, il ne décidait rien sans son numéro deux, Marco Polo del Nero, également inculpé par la justice américaine mais qui a réussi à éviter l'extradition.

Le procès a couronné des années d'enquête internationale par la police fédérale (FBI) et les services fiscaux américains, partis sur la trace de la Fifa en 2010, après l'attribution du Mondial-2022 au Qatar au détriment de la candidature américaine.

L'enquête avait éclaté au grand jour en mai 2015, avec l'arrestation à Zurich de Marin et d'autres responsables du football, en marge du congrès de la Fifa. Extradé, Marin avait ensuite attendu son procès, assigné à résidence dans un appartement de la Trump Tower, sur la 5e Avenue.

Au total, la justice américaine a inculpé 42 responsables du football mondial, essentiellement des Sud-Américains mais aussi des Américains comme Chuck Blazer, témoin-clé du FBI décédé en juillet 2017.

D'autres ont réussi à éviter leur extradition aux Etats-Unis, comme l'ancien vice-président de la Fifa Jack Warner, de Trinité-et-Tobago, ou Marco Polo del Nero, toujours en liberté au Brésil même s'il a été exclu à vie de toute activité dans le football.

L'ex-patron de la puissante fédération de football brésilienne, José Maria Marin, reconnu coupable de corruption en décembre, devrait être mercredi le premier grand patron du ballon rond à être condamné à de la prison par la justice américaine dans le "Fifagate". La juge Pamela Chen, qui a présidé au dossier Fifa au tribunal fédéral de Brooklyn, a convoqué M. Marin à 10H30 (14H30...