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France: des centaines d'opposants au nucléaire se rassemblent dans le calme

Dix jours après leur évacuation forcée d'un bois dans le nord-est de la France, des centaines d'opposant à un projet d'enfouissement de déchets nucléaires se réunissaient samedi dans le calme, malgré une interdiction de manifester décidée par les autorités.

Dans la matinée, environ 300 manifestants, selon la police, ont marché entre la localité de Bure et celle de Mandres-en-Barrois, où se situe le bois Lejuc. Le 22 février, 500 gendarmes avaient évacué manu militari une quinzaine d'occupants de ce bois, épicentre de la contestation, et des bulldozers avaient détruit bivouacs et barricades.

Samedi, les forces de l'ordre procèdent à des contrôles autour de ces deux communes.

A Mandres-en-Barrois, où des opposants de tous âges tenaient des réunions dans une grange, la situation demeurait très calme, a constaté une journaliste de l'AFP. 

Le programme officiel de la manifestation prévoit des discussions et débats entre les différents comités d'opposants, une marche vers la forêt évacuée, ainsi que la construction d'une "vigie" sur un terrain prêté à la lisière du bois. 

La préfecture de la Meuse avait pris jeudi soir un arrêté interdisant "toute manifestation" samedi et dimanche dans le secteur, en raison de la perspective de "troubles graves à l'ordre public".

Une interdiction qu'ont décidé d'outrepasser les opposants à ce projet baptisé Cigéo, qui avaient prévu depuis le début de l'année un grand rassemblement à Bure ce premier week-end de mars.

Le site de Bure a été choisi en 1998 pour accueillir un laboratoire souterrain qui doit préparer l'enfouissement à 500 m sous terre des déchets nucléaires les plus radioactifs ou ayant une longue durée de vie du parc français.

Sur quelque 221 hectares, le bois Lejuc et ses abords ont été retenus par l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) en vue de l'installation des cheminées d'aération du laboratoire. L'Andra a prévu de réaliser des forages exploratoires dans la forêt afin de collecter des données avant de déposer une demande d'autorisation officielle de création du site, prévue pour 2019.

Depuis le lancement du projet, les manifestations d'opposants se sont multipliées et des recours judiciaires ont été intentés pour empêcher le début des travaux. En août, des affrontements avaient fait six blessés parmi les opposants et deux parmi les gendarmes.

La préfète de la Meuse (nord-est), Muriel Nguyen, avait déclaré vendredi que "plus de 700 opposants (étaient) attendus" samedi et dimanche, dont "un nombre important" présente un "profil extrêmement inquiétant". "Il existe un fort risque d'affrontements avec les forces de l'ordre stationnées aux abords du bois", avait affirmé la préfète.

Dix jours après leur évacuation forcée d'un bois dans le nord-est de la France, des centaines d'opposant à un projet d'enfouissement de déchets nucléaires se réunissaient samedi dans le calme, malgré une interdiction de manifester décidée par les autorités.Dans la matinée, environ 300 manifestants, selon la police, ont marché entre la localité de Bure et celle de Mandres-en-Barrois,...