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Les Emirats apportent une aide d'urgence aux services de santé à Gaza

Une vingtaine d'établissements médicaux de Gaza vont reprendre pleinement leurs activités dans les prochains jours, les Emirats arabes unis ayant consenti en urgence un financement pour pallier une pénurie de combustible et d'électricité dans l'enclave palestinienne, a indiqué jeudi l'Organisation mondiale de la Santé.

Trois hôpitaux et 16 centres médicaux de dimension moindre ont cessé de prodiguer une partie de leurs services ces dernières semaines par manque de combustible pour faire fonctionner leurs générateurs, selon le ministère local de la Santé sous l'autorité du mouvement islamiste Hamas.

Les deux millions d'habitants de la bande de Gaza, territoire sous blocus israélien et égyptien, ne reçoivent du réseau public que quelques heures d'électricité par jour. De nombreux foyers et services, comme les hôpitaux, s'en remettent à des générateurs.

Les Nations unies financent le combustible pour les générateurs des services de santé ou d'assainissement.

A la suite d'un appel d'urgence de l'ONU, les Emirats arabes unis ont promis deux millions de dollars pour payer le carburant en 2018, a dit Mahmoud Dahar, chef de l'OMS à Gaza. Les hôpitaux et les centres médicaux vont pouvoir recommencer à opérer pleinement "dans les prochains jours", a-t-il dit à l'AFP. 

Le ministère de la Santé a dit pour sa part attendre une confirmation officielle de l'engagement des Emirats sans se prononcer sur la date d'un retour des hôpitaux à un fonctionnement habituel.

Gaza souffre depuis des années d'un manque d'électricité, l'un des nombreux maux affligeant le territoire, avec les guerres, la pauvreté, le chômage et l'enfermement. Les mises en garde se multiplient devant la dégradation de la situation dans l'enclave, où plus des deux tiers de la population dépendent de l'aide étrangère.

L'envoyé spécial de l'ONU au Proche-Orient Nickolay Mladenov a prévenu que Gaza était au bord "d'un effondrement total".

L'Egypte a rouvert jeudi pour la première fois en 2018 et pour trois jours sa frontière avec Gaza, la seule non contrôlée par Israël, très loin cependant de l'espoir d'une ouverture plus ou moins permanente suscité fin 2017 par un accord de réconciliation entre partis palestiniens rivaux. Cet accord est resté lettre morte dans une très large mesure.

L'administration Trump a aussi annoncé en janvier le gel de dizaines de millions de dollars d'aide à l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, intervenant primordial dans la bande de Gaza.

Cette décision "signifie insécurité alimentaire accrue, dépendance de l'aide extérieure, pauvreté, isolement, chômage et désespoir plus grands", s'est alarmée AIDA jeudi, une coalition de 70 organisations charitables internationales agissant dans les Territoires palestiniens.

Une vingtaine d'établissements médicaux de Gaza vont reprendre pleinement leurs activités dans les prochains jours, les Emirats arabes unis ayant consenti en urgence un financement pour pallier une pénurie de combustible et d'électricité dans l'enclave palestinienne, a indiqué jeudi l'Organisation mondiale de la Santé.
Trois hôpitaux et 16 centres médicaux de dimension moindre ont...