Le gouvernement mexicain va déployer des troupes supplémentaires dans certaines régions du pays afin de lutter contre la recrudescence de la violence des groupes criminels, alors que plus de 25.000 meurtres ont été commis l'an dernier.
Des troupes de la police fédérale vont venir en aide aux forces de l'ordre locales pour interpeller les principaux criminels connus et accélérer les enquêtes, a annoncé le commissaire à la Sécurité nationale.
Le but de l'opération est de "faire revenir la paix et le calme pour tous les Mexicains", a ajouté Renato Sales, sans préciser le nombre d'agents fédéraux qui allaient être déployés.
La police fédérale va être déployée notamment dans les Etats de Colima et de la Baja California Sur, dans la ville de Cancun et à Ciudad Juarez, ville située près de la frontière américaine, a dit Sales.
Cette annonce fait suite aux meurtres de 25 personnes au cours du week-end, dont neuf hommes exécutés lors d'une fête privée dans une banlieue de la ville de Monterrey, dans le nord du pays, et trois personnes tuées dans un bar de Cancun.
Selon des données officielles dévoilées il y a une semaine, 25.339 homicides ont été commis au Mexique en 2017, un record, car les cartels de la drogue ont tendance à se scinder en petits groupes, très violents, malgré la lutte menée depuis plus de dix ans par l'armée contre les narcotrafiquants.
La violence est un thème central de la campagne présidentielle, avant le scrutin prévu au mois de juillet. Les sondages placent à la troisième place le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI) du président Enrique Pena Nieto.
Dans un tweet publié le 18 janvier, Donald Trump a qualifié le Mexique de "pays le plus dangereux au monde actuellement" pour expliquer sa volonté de construire un mur le long de la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique. L'administration américaine a recommandé aux touristes de ne pas se rendre du tout dans cinq Etats mexicains, une mise en garde normalement réservée aux zones de guerre.
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