L'ancien ministre de la Santé, le député Waël Bou Faour, a pris le gouvernement à partie mercredi sur la question de l'hygiène alimentaire, l'appelant à créer une commission nationale pour contrôler ce que mangent les Libanais et s'alarmant des taux élevés de cancers dans le pays.
"Que mangent les Libanais et quelqu'un contrôle-t-il l'hygiène alimentaire, dans le contexte actuel de négligence des ministères et des administrations?", s'est interrogé le député dans un communiqué à l'attention de l'Exécutif. "Etant donné que les ministères et administrations concernés ne considèrent pas la question de l'hygiène alimentaire comme une priorité, nous nous interrogeons : Qui contrôle la qualité de l'alimentation et l'hygiène alimentaire?", a poursuivi le député. Il a relevé "les taux élevés de cancers rapportés par l'Organisation mondiale de la Santé", se demandant si ceux-ci sont "le destin des Libanais ou le résultat de plusieurs facteurs, parmi lesquels notre panier alimentaire".Le député du bloc du Rassemblement démocratique a appelé le gouvernement à "se dépêcher de former une commission nationale pour l'hygiène alimentaire, loin de tous les calculs politiques et confessionnels".
"Jusqu'à quand la poussière politique continuera-t-elle de recouvrir des causes essentielles, dont le citoyen moyen attend qu'elles soient étudiées par les responsables?", a-t-il conclu.
Début janvier, Waël Bou Faour, avait menacé de recourir au Conseil de sécurité des Nations unies pour interdire l'importation de certains pesticides, alors que des rumeurs sur le potentiel cancérigène de ces produits ont émergé ces dernières semaines. L'ancien ministre de la Santé avait auparavant fait état de « pots-de-vin » dans ce dossier.
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