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Nucléaire iranien : l'UE évalue les "implications" de l'ultimatum de Trump

L'UE et les trois pays européens signataires de l'accord nucléaire avec l'Iran "évaluent soigneusement les implications" du communiqué du président américain Donald Trump, qui veut négocier un "accord de suivi" pour durcir le texte, a indiqué un responsable européen mardi.

"Vous aurez vu que les Etats-Unis ont prolongé vendredi dernier la suspension des sanctions" nucléaires américaines contre l'Iran, levées il y a deux ans en application de l'accord, a déclaré le commissaire européen chargé des pays du Voisinage de l'UE, Johannes Hahn, devant le Parlement européen.
"Nous sommes actuellement, les E3 (France, Allemagne et Royaume-Uni, signataires de l'accord nucléaire avec la Russie, la Chine, les Etats-Unis et l'Iran, NDLR) et les autres Etats membres de l'UE, en train d'étudier soigneusement le communiqué et ses implications", a-t-il ajouté en référence à la déclaration virulente du locataire de la Maison Blanche accompagnant la décision.
"Malgré ma forte envie, je n'ai pas encore retiré les Etats-Unis de l'accord nucléaire iranien", avait souligné vendredi M. Trump, pour qui il n'y a que deux options : "remédier aux terribles lacunes de l'accord, ou alors les Etats-Unis se retireront".
"Mon administration a contacté des alliés européens importants pour chercher à obtenir un nouvel accord supplémentaire qui imposerait de nouvelles sanctions multilatérales si l'Iran développait ou testait des missiles à longue portée, entravait des inspections ou progressait vers l'arme nucléaire", a expliqué le président américain.
"C'est la dernière chance", avait-il prévenu, menaçant de retirer "immédiatement" son pays de l'accord nucléaire s'il n'obtenait pas gain de cause auprès des Européens.

Concrètement, cela laisse 120 jours, jusqu'à la prochaine échéance de suspension des sanctions, pour trouver une entente avec les Européens sur "un accord de suivi" visant à durcir les conditions du texte initial, a précisé un haut responsable de l'administration américaine. Et ce, sans inclure dans le processus les Iraniens, pourtant signataires de l'accord de Vienne.

Les Européens défendent avec force l'accord, qui a permis à leurs yeux de mettre fin à un risque de course à l'armement nucléaire au Moyen-Orient. A Bruxelles, aucun détail n'a filtré sur la réponse qu'ils réservaient aux exigences du président américain.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a mis lundi en garde les Européens qui, selon lui, "cherchent un compromis" face à cet ultimatum des Etats-Unis. "Cela risque de (les) emmener sur une mauvaise pente, vers une direction très dangereuse", a-t-il prévenu.

La question sera abordée par la Haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères, Federica Mogherini, lors d'une réunion avec les chefs de la diplomatie des 28 pays de l'Union prévue lundi à Bruxelles, mais aucun débat en profondeur n'est pour l'heure prévu, selon une source européenne.

L'UE et les trois pays européens signataires de l'accord nucléaire avec l'Iran "évaluent soigneusement les implications" du communiqué du président américain Donald Trump, qui veut négocier un "accord de suivi" pour durcir le texte, a indiqué un responsable européen mardi.
"Vous aurez vu que les Etats-Unis ont prolongé vendredi dernier la suspension des sanctions" nucléaires...