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Russie : 86 Tatars de Crimée jugés pour avoir manifesté

Les autorité russes de Crimée, un territoire du sud de l'Ukraine annexé par Moscou en 2014, jugeaient lundi 86 Tatars ayant protesté le 14 octobre contre la mainmise de la Russie sur la péninsule, ont annoncé des représentants de cette communauté musulmane.

Dans un communiqué, l'ONG Amnesty International a dénoncé "une mesure répressive éhontée", affirmant que leurs actions de protestation, organisées à titre individuel, étaient "entièrement légales".
"L'objectif est de punir des gens qui n'ont pas eu peur de parler haut et fort", a déclaré à l'AFP Nariman Djelial, un des dirigeants de la communauté des Tatars de Crimée, expliquant que le procès de dix des 86 accusés était d'ores et déjà terminé, ceux-ci ayant été condamnés à des amendes allant jusqu'à 15.000 roubles (256 dollars).
Les procès se déroulent dans cinq villes, dont la capitale régionale Simferopol, et dans plusieurs villages, selon l'organisation Solidarité criméenne.

Les tribunaux semblent prononcer des sentences préparées à l'avance, a dit M. Djelial, premier-vice-président du Medjlis, l'assemblée -dissoute- représentative des Tatars de Crimée, en voulant pour preuve la lecture, à laquelle il a assisté à l'un des procès, d'une décision de justice avec le nom de quelqu'un d'autre que la personne condamnée.
"Les autorités ont mis dans le même sac des gens qui ont protesté à titre individuel en différents endroits en Crimée et qui, dans la majeure partie des cas, ne se connaissaient pas les uns les autres", a de son côté commenté Emil Kourtbedinov, qui défend aussi les droits de cette minorité.

Il est légal en Russie pour une seule personne de manifester, sans en informer au préalable les autorités.
Mais, après leurs actions de protestation du 14 octobre en faveur notamment de "la liberté pour les prisonniers politiques", après la dernière vague d'arrestations ayant visé leur communauté, ils ont été accusés d'avoir pris part à un mouvement coordonné.

Les Tatars de Crimée, une communauté musulmane majoritairement opposée à l'annexion de la Crimée par la Russie, jugée illégale par Kiev et les Occidentaux, subissent une forte pression de la part des autorités russes.
La justice russe a ainsi non seulement interdit et qualifié d'"organisation terroriste" le Medjlis mais également fermé la chaîne de télévision de cette minorité.

L'ONU a estimé fin septembre que la situation des droits de l'Homme s'était "significativement détériorée" en Crimée, accusant les autorités russes de "multiples et graves violations" commises en toute impunité.

Les autorité russes de Crimée, un territoire du sud de l'Ukraine annexé par Moscou en 2014, jugeaient lundi 86 Tatars ayant protesté le 14 octobre contre la mainmise de la Russie sur la péninsule, ont annoncé des représentants de cette communauté musulmane.
Dans un communiqué, l'ONG Amnesty International a dénoncé "une mesure répressive éhontée", affirmant que leurs actions de...