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Syrie: deuxième phase des élections locales pour les Kurdes

Les habitants des régions kurdes du nord de la Syrie votaient vendredi pour élire leurs conseils municipaux, un scrutin qui vient renforcer leur semi-autonomie acquise à la faveur du conflit qui ravage le pays.

Estimés à 15% de la population syrienne, longtemps opprimés sous le régime de Damas, les Kurdes ont profité de la guerre déclenchée en 2011 pour établir une autonomie de facto dans les territoires qu'ils contrôlent, dans le nord et nord-est syrien.

Mais le dossier kurde reste une question ultra-sensible pour le régime de Bachar el-Assad, qui refuse toute aspiration séparatiste. Damas s'est toutefois dit prêt à discuter d'"autonomie" avec cette importante minorité ethnique.

Dans la ville de Qamichli, des hommes et des femmes faisaient la queue pour entrer dans un bureau de vote qui doit fermer à 20h00 heure locale (18h00 GMT), a constaté un correspondant de l'AFP.

"Je suis heureux, on a la liberté de choisir celui qui va nous servir" se réjouit Mohamed Saleh Moustapha, 54 ans. "A l'époque du régime syrien (...) on avait peur des services de sécurité", lâche-t-il.

Le conflit qui ravage la Syrie a été déclenché par la répression gouvernementale en 2011 de manifestations pro-démocratie, dans la foulée des mobilisations du Printemps arabe.

Le scrutin devrait toutefois être dominé par le Parti de l'Union démocratique kurde (PYD), principale formation kurde en Syrie, et ses alliés, qui contrôlent déjà "l'administration autonome" en charge de la gestion des territoires kurdes.

Les élections avaient été qualifiées de "blague" par le régime d'Assad.
Pour les Kurdes, elles renforcent le système fédéral qu'ils ont adopté. Ils avaient annoncé en mars 2016 la création d'une "région fédérale" composée de trois cantons: Afrine, dans la province d'Alep (nord), Fourat, entre Alep et la province de Raqqa (nord) et Jaziré, qui correspond à la province de Hassaké (nord-est).

Le 19 janvier, les habitants éliront des conseils législatifs pour chaque canton, ainsi qu'une assemblée législative pour l'ensemble de la région.

En septembre, des élections dites "communales" avaient eu lieu, le niveau le plus local du maillage électoral.

Les Kurdes se défendent de toute velléité de partition et assurent que les élections n'excluent pas les minorités de leurs régions, notamment arabes.

La Turquie voisine voit d'un mauvais œil cette autonomie de facto grignotée par les Kurdes, partenaires des Etats-Unis dans la lutte contre les jihadistes du groupe l'Etat islamique (EI).

Les habitants des régions kurdes du nord de la Syrie votaient vendredi pour élire leurs conseils municipaux, un scrutin qui vient renforcer leur semi-autonomie acquise à la faveur du conflit qui ravage le pays.
Estimés à 15% de la population syrienne, longtemps opprimés sous le régime de Damas, les Kurdes ont profité de la guerre déclenchée en 2011 pour établir une autonomie de facto...