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"Il n'y a plus de filières" de départs jihadistes vers l'Irak et la Syrie, selon un responsable antiterrorisme français

La menace terroriste a baissé en France notamment parce qu'il "n'y a plus de filières" d'acheminement des jihadistes en Irak ou Syrie, d'où ils pourraient ensuite revenir, a estimé jeudi le chef de l'Unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat).

La menace terroriste "a baissé notamment parce qu'il n'y a plus de personnes qui partent maintenant sur les théâtres d'opérations", a expliqué Loïc Garnier, intervenant au cours d'un colloque sur la radicalisation dans le sport organisé à Paris. La menace sécuritaire en France est aujourd'hui davantage portée par "les gens qui sont chez nous maintenant, qui sont radicalisés et qui passent à l'acte", a-t-il ajouté. "On parle de tarissement des filières, moi j'ai tendance à vous dire, il n'y a plus de filières, tout simplement pour aller où ? Pour aller en Syrie et en Irak, c'est trop tard".

Par ailleurs, "nous ne constatons pas de volonté de départ de Français" de France vers la Libye, où le groupe "Etat islamique (EI) aura bien du mal à s'installer (...) pour des raisons tribales et de partage de la ressource pétrolière".

M. Garnier a par ailleurs précisé que si la France a jusqu'ici officiellement recensé 286 morts français en Irak et en Syrie, "la réalité des combats" qui ont peu à peu délogé l'EI des territoires qu'ils contrôlait là-bas "nous incite à penser que nous sommes plus proches des 400 ou 450" morts. Les autres combattants français iront quant à eux "probablement au Yémen, en Libye par exemple".

Ceux qui reviennent aujourd'hui en France sont "surtout des femmes avec enfants" souvent jeunes qui pendant "trois, quatre, cinq ans ont vécu dans un univers de violence". Ces enfants "ne sont pas formatés comme nous" et seront "bien difficiles à récupérer". "Les psychiatres ont l'habitude de dire que, en gros, jusqu'à l'âge de six ans on peut les récupérer, les reformater. Après, c'est très difficile et toute la violence intrinsèque qui les a formés depuis leur naissance ressortira d'une manière ou d'une autre". "Peut-être que les choses rentreront dans l'ordre" chez certains enfants, "mais il faut être réaliste et se dire que potentiellement c'est un gros danger", a-t-il conclu.

La menace terroriste a baissé en France notamment parce qu'il "n'y a plus de filières" d'acheminement des jihadistes en Irak ou Syrie, d'où ils pourraient ensuite revenir, a estimé jeudi le chef de l'Unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat).
La menace terroriste "a baissé notamment parce qu'il n'y a plus de personnes qui partent maintenant sur les théâtres d'opérations",...