Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, s'en est pris samedi à la coalition du 8 mars, regroupant les formations politiques favorables au régime du président syrien Bachar el-Assad, au lendemain du verdict prononcé par la Cour de Justice dans l'affaire de l'assassinat de l'ancien président élu Bachir Gemayel, le 14 septembre 1982.
"Le verdict annoncé hier est sérieux et réel, contrairement aux jugements émis pendant la période de la tutelle syrienne sur le Liban", a affirmé M. Geagea lors d'un repas organisé en son honneur à Sydney, en Australie, où il effectue une tournée débutée la semaine dernière. Il faisait allusion aux condamnations dont il avait lui-même fait l'objet, dans les années quatre-vingt-dix, notamment dans les affaires des meurtres de l'ancien Premier ministre Rachid Karamé (1987) et du chef chrétien Dany Chamoun (1990), et qui avaient été prononcées par la même juridiction d'exception.
Vendredi, la Cour de justice, dont les jugements sont sans appel, a condamné à mort, par contumace, Habib Chartouni, militant du Parti syrien national social (PSNS, pro-Assad), et Nabil Alam, ancien haut responsable du PSNS, tous deux reconnus coupables de l'organisation et l'exécution de l'attentat dans lequel a péri Bachir Gemayel.
"Ce verdict ne concerne pas que des individus, mais la coalition du 8 mars dans son ensemble", a ajouté le leader des FL, soulignant que "les assassinats au Liban depuis ceux de Bachir Gemayel, Rafic Hariri et des martyrs de la Révolution du Cèdre démontrent que le 8 Mars a utilisé la violence et l'assassinat politique pour réaliser ses objectifs".
Par ailleurs, M. Geagea a remercié le président Michel Aoun, allié du 8 Mars jusqu'à son élection à la présidence de la Répubique il y a un an, pour avoir contribué au fait que la justice ait pu suivre son cours dans ce dossier.
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