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Syrie/armes chimiques: Paris dénonce l'attitude de Moscou et défend les experts

La France a "regretté" jeudi que la Russie "remette en cause" le travail mené par les experts qui enquêtent sur l'utilisation d'armes chimiques en Syrie, au moment où le renouvellement de leur mandat par le Conseil de sécurité est menacé par Moscou.

"Nous regrettons que la Russie remette en cause la qualité des travaux menés par les mécanismes d'enquête sur l'emploi d'armes chimiques en Syrie depuis que ceux-ci ont conclu à la responsabilité des forces armées et de sécurité syriennes", a déclaré la porte-parole du Quai d'Orsay, Agnès Romatet-Espagne.
"Nous ne pouvons accepter que la crédibilité et l'indépendance de ces mécanismes soient contestées au motif que leurs conclusions ne conviennent pas à la Russie", a-t-elle ajouté.

Le renouvellement en novembre pour un an du mandat des experts de l'ONU et de l'OIAC (Organisation pour l'interdiction des armes chimiques) fait l'objet d'un bras de fer au Conseil de sécurité, la Russie voulant le lier à leur prochain rapport contre l'avis de Washington et de ses alliés européens.

Ces experts doivent rendre le 26 octobre leurs conclusions finales sur l'attaque au gaz sarin le 4 avril à Khan Cheikhoun, petite ville dans le nord de la Syrie. Leur rapport pourrait impliquer Damas dans l'attaque qui a fait 83 morts, selon l'ONU, au moins 87 dont plus de 30 enfants selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Principal soutien du régime de Damas, la Russie verra à l'aune de leur rapport s'il est "justifié de prolonger" leur mission, a fait savoir Moscou.

Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ont déjà accusé le régime de Bachar el-Assad d'être responsable de l'attaque du 4 avril. Damas, soutenu par Moscou, a démenti avoir mené toute attaque chimique.

Depuis sa création, le groupe JIM a conclu à la responsabilité du gouvernement syrien dans des attaques au chlore sur trois villages en 2014 et 2015, et à l'utilisation par l'organisation Etat islamique de gaz moutarde en 2015.

L'OIAC (Organisation pour l'interdiction des armes chimiques) détermine s'il y a eu ou non utilisation d'armes chimiques, la désignation des coupables revenant au groupe JIM.

La méthodologie des experts est "indiscutable", a insisté Mme Romatet.
"Il est de la responsabilité des États parties, y compris la Russie, de protéger la convention d'interdiction des armes chimiques et de s'engager pour n'accepter aucune impunité", a-t-elle ajouté.

La France a "regretté" jeudi que la Russie "remette en cause" le travail mené par les experts qui enquêtent sur l'utilisation d'armes chimiques en Syrie, au moment où le renouvellement de leur mandat par le Conseil de sécurité est menacé par Moscou.
"Nous regrettons que la Russie remette en cause la qualité des travaux menés par les mécanismes d'enquête sur l'emploi d'armes chimiques...