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France : l'agresseur présumé de NKM, un élu, nie les faits

Nathalie Kosciusko-Morizet, ex-ministre et candidate de droite aux législatives françaises de dimanche, a été confrontée samedi à l'homme soupçonné de l'avoir agressée sur un marché parisien mais l'intéressé, maire d'un village, a nié les faits.

A la veille du second tour des législatives, Vincent Debraize, 55 ans, s'est rendu de lui-même samedi matin à la convocation des policiers chargés de l'enquête sur cette altercation qui avait provoqué la chute et l'évanouissement de l'ancienne ministre jeudi, a-t-on appris de source proche du dossier.

Placé en garde en vue, ce maire (sans étiquette) d'un petit village de Normandie (ouest), a été confronté à la candidate du parti Les Républicains "mais il nie les faits", a déclaré à l'AFP Xavier Autain, l'avocat de Nathalie Kosciusko-Morizet, souvent désignée par ses initiales, NKM. "Il a été identifié après des témoignages et grâce à l'exploitation de la vidéo-surveillance", a expliqué une source policière.

Jeudi, l'ancienne ministre de l'Ecologie de Nicolas Sarkozy distribuait des tracts sur un marché parisien lorsqu'un homme d'une cinquantaine d'années les lui a pris pour les lui jeter au visage, la traitant notamment de "bobo (bourgeois-bohème, ndlr) de merde", avant de s'enfuir, avait constaté une journaliste de l'AFP.

NKM avait chuté et perdu connaissance plusieurs minutes, sous une forte chaleur. Revenue à elle, elle avait été transportée à l'hôpital pour y subir des examens médicaux. "Je vais mieux. J'ai besoin encore de quelque temps pour récupérer", avait-elle déclaré à sa sortie de l'hôpital, vendredi à la mi-journée.

Vincent Debraize fait partie d'un groupe de 33 maires à avoir parrainé la candidature à la présidentielle d'Henri Guaino, l'ex-"plume" de l'ancien président Nicolas Sarkozy (2007-2012) qui se présentait aux législatives face à NKM dans le 2e circonscription de la capitale. M. Guaino a été éliminé au premier tour le 11 juin avec 4,51% des voix. Il faisait partie de deux dissidents Les Républicains à défier l'ancienne ministre.

Vendredi, plus d'une centaine de personnes s'étaient rassemblées sur les lieux de l'agression largement condamnée dans la classe politique, pour "dénoncer un acte odieux et inacceptable" et manifester "contre la violence en politique".

Electron libre dans sa famille politique et ambitieuse assumée, Nathalie Kosciusko-Morizet, 44 ans, s'est fait remarquer par ses positions iconoclastes et son franc-parler. Cette blonde au teint diaphane, qui avait échoué en 2014 à ravir la mairie de Paris à la gauche, est en ballottage défavorable dans sa circonscription parisienne face à un candidat de La République en Marche, le parti du président centriste Emmanuel Macron, pour le deuxième tour dimanche des élections législatives.

Nathalie Kosciusko-Morizet, ex-ministre et candidate de droite aux législatives françaises de dimanche, a été confrontée samedi à l'homme soupçonné de l'avoir agressée sur un marché parisien mais l'intéressé, maire d'un village, a nié les faits.
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