La guérilla colombienne de l'ELN a libéré mardi deux otages mais ces derniers ont été victimes dans la foulée d'une attaque par des inconnus, qui ont tué l'un d'eux et blessé l'autre, a annoncé mercredi la police.
Ces faits sont survenus alors que cette guérilla, la dernière active en Colombie, a repris mardi ses pourparlers de paix avec le gouvernement, délocalisés à Quito, en Equateur.
Les deux otages libérés, dont l'identité n'a pas été révélée, se trouvaient mardi soir "dans un foyer (à Quibdo, capitale du département du Choco, ndlr) et sont sortis faire des courses quand ils ont été abordés par deux individus qui, sans rien dire, les ont attaqués en leur tirant dessus avec des armes à feu", a indiqué aux journalistes le commandant de police du Choco, le colonel John Milton Arévalo.
"Une personne est décédée et l'autre a été blessée", a-t-il ajouté, précisant qu'une enquête avait été ouverte "pour connaître les circonstances et les motivations de ce fait regrettable".
Selon le colonel, les otages libérés ne bénéficiaient pas de protection policière "car nous n'avions pas été informés de l'existence de conditions spéciales justifiant de quelconques mesures extraordinaires des autorités".
Contacté par l'AFP, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui a servi d'intermédiaire dans cette libération, n'a pas souhaité se prononcer dans l'immédiat.
En négociant avec l'ELN, une guérilla inspirée de la révolution cubaine qui compte encore quelque 1.500 combattants armés, le gouvernement du président Juan Manuel Santos entend parvenir à une "paix complète", après avoir signé en novembre un accord historique avec les Farc, principal groupe armé du pays.
Dans ce cadre, il avait appelé à nouveau, début mai, l'ELN à cesser de recourir aux enlèvements.
Le conflit armé colombien a impliqué à partir du début des années 1960 une trentaine de guérillas d'extrême gauche, des milices paramilitaires et les forces de l'ordre, faisant au moins 260.000 morts et provoquant la disparition de plus de 60.000 personnes ainsi que le déplacement de 7,1 millions de civils.
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