Verily, la filiale spécialisée dans la santé du géant internet américain Alphabet (Google), ambitionne de détecter les signes avant-coureurs des maladies en suivant environ 10.000 personnes pendant plusieurs années, dans le cadre d'un projet présenté mercredi.
L'étude, baptisée "Project Baseline" et réalisée en partenariat avec les universités de Duke et Stanford, dit vouloir réaliser "une carte de la santé humaine" en recensant un large éventail de données médicales, comportementales ou même génétiques sur les participants.
Elle va pour cela leur faire porter au quotidien un appareil connecté au poignet ainsi que d'autres capteurs. Le suivi passera aussi par des visites cliniques régulières ainsi que par des questionnaires et des enquêtes interactifs sur smartphones ou ordinateurs.
Verily précise dans son communiqué qu'elle collectera des échantillons biologiques (sang, salive) et ainsi que des données cliniques, physiques, environnementales, moléculaires et génétiques, des images médicales et des informations fournies par les participants eux-mêmes.
La société veut ainsi établir une base de données de référence "qui puisse être utilisée pour mieux comprendre la transition entre la bonne santé et la maladie, et identifier des facteurs de risques additionnels".
Elle entend notamment repérer les marqueurs biologiques avant-coureurs, signalant qu'une maladie cardiovasculaire ou un cancer est en train de se développer.
Le recrutement des participants, qui seront suivis pendant au moins quatre ans, va commencer dans les prochains mois.
Les informations collectées seront hébergées dans la plateforme de stockage de données en ligne ("cloud") de Google, et Verily ambitionne à l'avenir de mettre des bases de données anonymes à la disposition de chercheurs.
Verily (ex-Google Life Science) avait été lancée officiellement comme société indépendante en 2015.
Elle fait partie des grands paris futuristes qui ont été séparés du cœur de métier de Google et dépendent désormais directement de la holding du groupe, Alphabet. Elle est à ce jour l'un des rares d'entre eux à dégager des revenus.
Verily travaille notamment sur le diabète avec le groupe pharmaceutique français Sanofi et elle a un autre partenariat dans la bio-électronique avec le britannique GlaxoSmithKline.
L'étude, baptisée "Project Baseline" et réalisée en partenariat avec les universités de Duke et Stanford, dit vouloir...
Les plus commentés
Des « zones sûres » en Syrie pour les réfugiés ? Trop tôt pour le dire, persistent les ONG
Faut-il craindre la route de l’Aéroport international de Beyrouth ?
Au royaume de France, la Palestine muselée