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Magistrats, avocats et journalistes européens dénoncent la persécution de confrères en Turquie

Le Conseil des barreaux européens (CCBE), la Fédération européenne des journalistes (FEJ) et l'Association européenne des magistrats (AEM) ont dénoncé vendredi "la persécution générale" exercée contre leurs homologues en Turquie par le régime du président Erdogan.

"Après la tentative de coup d'État du 15 juillet 2016, le gouvernement turc a déclaré l'état d'urgence et adopté 21 décrets-lois. Des milliers de juges, procureurs et des centaines de journalistes et d'avocats ont été licenciés, détenus ou arrêtés. Une censure généralisée des médias a été mise en place et des centaines d'organisations de la société civile ont été fermées", rappellent les associations dans un communiqué.
Selon elles, "à l'heure actuelle, environ 2.000 juges et procureurs (sur les 4.088 destitués), 350 avocats et 150 journalistes et professionnels des médias sont en détention et 867 autres avocats sont poursuivis".

"La plupart d'entre eux sont ciblés uniquement pour avoir exercé leur activité professionnelle, sur la base de prétendu soutien à des organisations terroristes. Dans de nombreux cas, ils sont détenus sans avoir été inculpés (...) Lorsque les tribunaux turcs délivrent des mandats d'arrêt, ils ordonnent le gel des biens, rendant les détenus incapables de subvenir aux besoins de leur famille", expliquent les représentants des avocats, magistrats et journalistes européens.

"Les décrets-lois adoptés portent atteinte au droit de la défense. Dans les affaire relatives à la législation antiterroriste, les détenus n'ont pas accès à un avocat au cours des cinq premiers jours de garde à vue, ce droit pouvant être suspendu pendant six mois", dénoncent les organisations. Et "lorsque l'accès à un avocat est autorisé, le secret professionnel est violé. En outre, plusieurs organisations non gouvernementales ont exprimé leurs inquiétudes au sujet des mauvais traitements infligés fréquemment aux détenus".

Les trois organisations exhortent le pouvoir turc à "restaurer un système judiciaire indépendant" et à "garantir la liberté d'expression et des médias". Elles lui demandent de "respecter ses engagements internationaux sur la protection des droits de l'Homme et de libérer leurs confrères "détenus de manière indue".
Le FEJ revendique la représentation de plus de 320.000 journalistes à travers 71 syndicats et associations dans 43 pays, l'AEM celle d'associations indépendantes nationales des juges de 44 pays et le CCBE celle de plus d'un million d'avocats européens des barreaux de 45 pays.

Le Conseil des barreaux européens (CCBE), la Fédération européenne des journalistes (FEJ) et l'Association européenne des magistrats (AEM) ont dénoncé vendredi "la persécution générale" exercée contre leurs homologues en Turquie par le régime du président Erdogan.
"Après la tentative de coup d'État du 15 juillet 2016, le gouvernement turc a déclaré l'état d'urgence et adopté...