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Brexit : Dijsselbloem met en garde contre un paradis fiscal

Transformer le Royaume-Uni en paradis fiscal après sa sortie de l'Union européenne serait "un pas en arrière complètement fou", a affirmé mardi le président de l'Eurogroupe, soulignant qu'un tel changement serait dommageable à la fois pour l'UE et le Royaume-Uni.

"Cela porterait préjudice à l'économie européenne mais cela serait également très mauvais pour l'Angleterre, pour la Grande-Bretagne, de se retrouver comme une sorte de paradis fiscal sur les rives de l'Europe", a affirmé Jeroen Dijsselbloem lors de son interview hebdomadaire avec la chaîne de télévision néerlandaise RTL-Z.

La Première ministre britannique Theresa May avait menacé la semaine précédente de faire du Royaume-Uni un paradis fiscal si elle n'obtenait pas ce qu'elle veut dans les négociations sur le Brexit, notamment un nouvel accord avec l'UE qui lui donne le plus large accès possible à son marché tout en lui permettant de reprendre le contrôle de sa politique d'immigration.
Si tel n'était pas le cas, le Royaume-Uni sera libre de "changer les bases du modèle économique britannique" et "de fixer des taux d'imposition compétitifs" pour "attirer les meilleures entreprises du monde et les principaux investisseurs", avait-elle ajouté.

"Je pense que dans le climat actuel, où nous avons très bien travaillé avec les Britanniques pour justement faire reculer l'évasion fiscale, et quand ce processus est encore en cours, cela serait un pas en arrière complètement fou", a assuré M. Dijsselbloem.

Le président de l'Eurogroupe, également ministre néerlandais des Finances, est en discussions avec plusieurs banques britanniques mais aussi "américaines ou asiatiques qui ont des investissements à Londres". Celles-ci considèrent sérieusement une relocalisation sur le continent, notamment aux Pays-Bas, malgré des strictes règles sur les bonus, assure-t-il.

La législation néerlandaise prévoit que les banquiers d'établissement actifs aux Pays-Bas ne peuvent recevoir un bonus supplémentaire à 20% de leur salaire annuel, mais cela ne s'applique pas aux "sociétés internationales qui travaillent depuis les Pays-Bas", a assuré M. Dijsselbloem.

Transformer le Royaume-Uni en paradis fiscal après sa sortie de l'Union européenne serait "un pas en arrière complètement fou", a affirmé mardi le président de l'Eurogroupe, soulignant qu'un tel changement serait dommageable à la fois pour l'UE et le Royaume-Uni."Cela porterait préjudice à l'économie européenne mais cela serait également très mauvais pour l'Angleterre, pour la...