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Liban

Appel commun de Berry et de Hariri à étouffer la discorde sectaire

Le chef du courant du Futur a été reçu en soirée à Aïn el-Tiné.

L’ancien Premier ministre s’exprimant devant une délégation du Akkar. Photos Dalati et Nohra

Le chef du courant du Futur, le député et ancien Premier ministre Saad Hariri, a été reçu hier soir à Aïn el-Tiné, où il s'est entretenu à huis clos avec le président de la Chambre, Nabih Berry, qui l'a ensuite retenu à dîner.
À l'issue de la rencontre, dans un communiqué commun, Nabih Berry et Saad Hariri ont mis en exergue leur volonté d'étouffer dans l'œuf les tentatives visant à provoquer un dérapage sécuritaire et sectaire sur le terrain.
Les deux hommes ont ainsi appelé « les leaders d'opinion et les autorités religieuses et politiques, ainsi que les diverses institutions médiatiques et culturelles à faire face aux campagnes suspectes visant à semer la discorde sectaire ».
« Durant les derniers jours, des pratiques qui n'ont rien à voir avec l'islam se sont manifestées dans le cadre d'une campagne organisée visant à exciter les sentiments, enflammer les esprits et monter les citoyens les uns contre les autres », note le communiqué.
« Cette campagne vise à semer la discorde entre les musulmans ; (...) elle est menée par ceux qui mentent par le biais de la religion et qui veulent donner l'impression au monde qu'ils sont les plus soucieux de l'islam, alors même qu'ils nuisent à son image », ajoute le texte, estimant que ces tentatives de semer le chaos et de créer un front intérieur font, en définitive, le jeu d'Israël.
Auparavant, à la Maison du Centre, l'ancien Premier ministre Saad Hariri avait martelé le même message devant une délégation des moukhtars de différentes régions de Beyrouth.
« Nous rejetons les tentatives des derniers jours de semer la discorde à Beyrouth. Si un événement contrarie un groupe, ce dernier peut exprimer sa colère de multiples façons », a indiqué M. Hariri. « Mais brûler des pneus et bloquer les rues est nuisible et reflète une image non civilisée de Beyrouth et du Liban. Est-ce que ceux qui agissent de la sorte veulent donner d'eux cette image choquante à l'opinion publique ? » s'est-il interrogé.
« Nous n'accepterons pas de nous laisser entraîner dans la discorde, par aucun moyen. Nous voulons préserver la sécurité de Beyrouth et de ses familles, a ajouté Saad Hariri. Ceux qui veulent semer la discorde ne trouveront pas une place parmi nous ou parmi toutes les familles de Beyrouth. Les fils de Beyrouth sont pacifiques, mais, c'est surtout par conviction qu'ils ne veulent pas être entraînés dans la discorde. Ultimement, tout dommage causé à Beyrouth nuirait à l'ensemble du Liban », a-t-il noté.
« Ces exactions et pratiques abusives sont une honte pour leurs auteurs, et Beyrouth maintiendra son image civilisée et nationale, ainsi que son arabité. Elle a toujours été le cœur battant de l'arabité, qu'elle a défendue durant la guerre, tout comme elle défend son identité aujourd'hui », a encore dit l'ancien Premier ministre.

« Je ne compte pas lâcher la parité lors des municipales »
Évoquant la perspective des prochaines élections municipales, Saad Hariri a dit : « Je vous assure que je vais rester avec vous à Beyrouth et resterai en contact permanent avec vous pour discuter des affaires de la capitale. Je vous assure que nous sommes en faveur des élections municipales, et tout propos sur notre rejet de ces élections est faux. »
« En ce qui concerne les élections, il y a une équation que le Premier ministre martyr Rafic Hariri a développée, basée sur la parité entre musulmans et chrétiens. Je ne compte pas changer cette équation. Il existe une tentative d'enflammer les sentiments et de la changer pour servir les intérêts de certaines personnes, mais nous la rejetons, et nous n'abandonnerons pas la parité dans les élections municipales », a-t-il ajouté.
S'adressant par ailleurs à une délégation de chefs de municipalité et de moukhtars du Akkar, Saad Hariri a estimé que « les Libanais souffrent aujourd'hui à cause du blocage de l'élection présidentielle et de la détérioration de la situation socio-économique, sanitaire et environnementale ».
« L'absence d'un président est la première cause de cette situation, parce qu'il est le chef de l'État, et si nous élisons un président maintenant, nous résoudrons 50 % du problème. Tout se résout au sein des institutions », a-t-il noté.
M. Hariri a par ailleurs fait un plaidoyer en faveur de l'Arabie saoudite, avant de conclure : « Le désaccord politique actuel est un différend sur le rôle du Liban dans son environnement arabe. Nous tenons à notre arabité et n'acceptons pas que le Liban soit isolé de son environnement arabe. Nous avons lancé une pétition pour accentuer le fait que tous les Libanais de toutes les régions et de toutes les confessions ont de l'estime pour le royaume. Ceci est une occasion d'appeler toutes les parties concernées au Liban à penser aux intérêts supérieurs des Libanais et mettre fin à ces campagnes, qui nuisent au Liban et à son rôle arabe, et l'exposent à des dangers inutiles. »
Signalons enfin que l'ancien Premier ministre a reçu à la Maison du Centre les ambassadeurs de Grande-Bretagne, Hugo Shorter, et d'Autriche, Ursula Fahringer, avec lesquels il a passé en revue les derniers développements, et qu'il s'est entretenu avec les anciens ministres Tarek Mitri et Nazem Khoury, et l'ancien député Talal Meraabi.

Le chef du courant du Futur, le député et ancien Premier ministre Saad Hariri, a été reçu hier soir à Aïn el-Tiné, où il s'est entretenu à huis clos avec le président de la Chambre, Nabih Berry, qui l'a ensuite retenu à dîner.À l'issue de la rencontre, dans un communiqué commun, Nabih Berry et Saad Hariri ont mis en exergue leur volonté d'étouffer dans l'œuf les tentatives...

commentaires (2)

IL LUI A EXTRAIT LE FROMAGE DU BEC A CELUI-LA... MAIS LES AUTRES COPAINS CONTINUENT A LANCER LEURS INSULTES SUR TOUS LES ARABES ET A DETRUIRE L,ECONOMIE DU PAYS...

MON CLAIR MOT A GEAGEA CENSURE

17 h 07, le 01 mars 2016

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Commentaires (2)

  • IL LUI A EXTRAIT LE FROMAGE DU BEC A CELUI-LA... MAIS LES AUTRES COPAINS CONTINUENT A LANCER LEURS INSULTES SUR TOUS LES ARABES ET A DETRUIRE L,ECONOMIE DU PAYS...

    MON CLAIR MOT A GEAGEA CENSURE

    17 h 07, le 01 mars 2016

  • ILS SE SONT ENTRETENUS À HUIS CLOS. C'EST LÀ TOUT LE PROBLÈME. POURQUOI À HUIS CLOS ? AU LIEU DE SE BATTRE SUR TOUTES LES TÉLÉS EN DIRECT. ILS LE FONT PAS, LES GENS VONT VOIR EN DIRECT LEUR VALEUR INTELLECTUELLE. ET ÇA C'EST INTERDIT AU LIBAN.

    Gebran Eid

    16 h 21, le 01 mars 2016

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