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Liban - Palais de Verre

Ban et le Conseil de sécurité pour une élection « sans délai » d’un président

Le Conseil de sécurité s'est réuni hier en consultations pour entendre l'exposé de Sigrid Kaag, coordonnatrice spéciale de l'Onu au Liban, sur le dernier rapport du secrétaire général sur l'application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité. La déclaration à la presse du Conseil de sécurité prévue immédiatement après les consultations « n'a pas pu circuler ». « La Russie a préféré en discuter après les consultations », a expliqué une source diplomatique onusienne à L'Orient-Le Jour.

Selon cette source, la déclaration à la presse appelle les dirigeants libanais à procéder « sans délai » à l'élection d'un président, et à s'en tenir à la politique de distanciation adoptée par le gouvernement libanais et aux principes de la déclaration de Baabda (2012). Elle réitère aussi la détermination du Conseil à combattre le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations, conformément à la Charte des Nations unies et au droit international, et exprime le soutien du Conseil à l'unité, la souveraineté et l'intégrité territoriale du Liban.
Rendu public le 4 novembre, ce rapport, qui couvre la période du 25 juin au 4 novembre, a été publié avant le double attentat de Bourj el-Brajneh, le 12 novembre, « condamné dans les termes les plus énergiques » par l'Onu.
Il dresse un bilan détaillé de l'application de la 1701 durant cette période. Après avoir relevé le calme qui se maintient dans la zone d'opérations de la Finul et le long de la ligne bleue, Ban Ki-moon juge « préoccupantes » les violations israéliennes continues de l'espace aérien libanais, « au mépris total de la souveraineté du Liban et des dispositions de la 1701 ».

Saluant le rôle de l'armée et des FSI, le chef de l'Onu constate que ces institutions « se sont efforcées de préserver la stabilité en recherchant et en arrêtant les personnes soupçonnées de se livrer à des activités terroristes ». Il appelle à « préserver l'unité de l'armée libanaise et l'indépendance de ses dirigeants contre les pressions politiques internes et régionales ».
Dans ce contexte, Ban Ki-moon « prend note » de la prorogation des mandats du commandant de l'armée et d'autres officiers supérieurs à un moment où le Liban est aux prises avec de multiples problèmes de sécurité et se félicite de ce que l'armée libanaise « continue de bénéficier d'un appui et que la communauté internationale ait renouvelé son engagement en sa faveur à travers les réunions de la commission militaire exécutive en septembre ».


(Pour mémoire : Sigrid Kaag à « L’OLJ » : Ce n’est nullement le moment pour le Liban d’être sans président)

 

Violation de la politique de distanciation
Le responsable onusien « condamne », une fois de plus, la participation de citoyens libanais au conflit syrien « en violation de la politique de distanciation adoptée par le gouvernement libanais et des principes de la déclaration de Baabda, approuvée par les dirigeants politiques libanais et dont l'importance a été réaffirmée par le Conseil de sécurité et le Groupe international d'appui au Liban ». Il met aussi en garde contre les dangers de l'extrémisme sur l'unité et le caractère multiconfessionnel du Liban.
Le secrétaire général demeure « profondément préoccupé par la vacance de la présidence, une situation qui affaiblit les institutions du Liban et la capacité du pays à faire face aux graves problèmes qu'il rencontre ». Il « se félicite » toutefois du dialogue national en cours et « réaffirme que l'élection du président doit être un processus national à l'abri de toute influence extérieure ». Il encourage les dirigeants libanais à « respecter la Constitution, ainsi que l'accord de Taëf et le pacte national, à dépasser la politique partisane et à agir dans l'intérêt du Liban », invitant les députés qui boycottent les séances parlementaires « à élire un président dans un délai en vue ».

(Salam appelle la communauté internationale à assumer ses responsabilités vis-à-vis des peuples du M-O)

Les armes du Hezbollah
Une fois de plus, le secrétaire général met en garde contre les armes détenues par le Hezbollah et d'autres groupes échappant au contrôle de l'État, qui constituent « une grave menace pour la souveraineté et la stabilité du Liban et son aptitude à honorer les obligations que lui imposent les résolutions 1559 et 1701 ». « Les conséquences de l'utilisation de ces armes pourraient s'avérer dramatiques pour le Liban si un conflit venait à en résulter, avertit-il. Il est donc vital qu'une fois un président élu, la conférence de dialogue national se réunisse à nouveau pour rechercher une solution aux questions d'une importance fondamentale qui constituent des sujets de préoccupation pour la communauté internationale. »

Concernant la crise des déchets, Ban Ki-moon « prend note » des protestations de la société civile et « condamne » la violence observée. Il « insiste » sur la nécessité de protéger les droits des citoyens à s'exprimer de manière pacifique.

Le chef de l'Onu note avec « préoccupation » l'accroissement de la pauvreté et la vulnérabilité accrue parmi les populations de réfugiés et les populations hôtes, du fait de la guerre en Syrie. Il invite les partenaires internationaux à « mettre en place les modalités d'un financement à long terme et à faire en sorte que les pays de la région qui accueillent un grand nombre de réfugiés syriens aient accès à un appui structurel de la part des institutions financières internationales ». Le secrétaire général demande aux partenaires d'accroître leur appui aux initiatives de prévention des conflits et de considérer l'assistance financière fournie au Liban comme « un investissement dans la sécurité collective ».

Le rapport met enfin en exergue les difficultés économiques, humanitaires et sociales, ainsi que les problèmes de sécurité qui se posent au Liban « et qui s'aggravent chaque année ». Ban réclame une aide humanitaire accrue et une plus grande assistance en matière de développement pour le Liban.
« C'est seulement en conjuguant nos efforts que nous pourrons assurer la paix, la sécurité et la stabilité dans tout le Liban, dans un climat où les droits de l'homme de tous sont respectés et protégés », conclut-il.

 

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Sacré BAN ! et avec le sourire !!! toujours à décréter ce que l'ONU est incapable de réaliser Du brassage d'air et de la fumée pour masquer l'impuissance de cette organisation

FAKHOURI

12 h 28, le 19 novembre 2015

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Commentaires (2)

  • Sacré BAN ! et avec le sourire !!! toujours à décréter ce que l'ONU est incapable de réaliser Du brassage d'air et de la fumée pour masquer l'impuissance de cette organisation

    FAKHOURI

    12 h 28, le 19 novembre 2015

  • CEUX QUI VEULENT GARDER LE PAYS DANS L'ANARCHIE ET LE CHAOS... DEUX ÉLÉMENTS QUI FAVORISERAIENT UNE MAINMISE SUR LE PAYS... SONT DES LUNATIQUES... ET DES RÊVEURS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 56, le 19 novembre 2015

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