Lavrov : La Russie fera tout son possible pour empêcher l’expansion du terrorisme au Liban

Le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil a insisté hier sur la nécessité d'un règlement politique de la crise syrienne. Selon lui, toute solution devrait prendre en considération les aspirations du peuple syrien, ainsi que le rapatriement des réfugiés.
Lors d'une conférence de presse commune avec son homologue russe Sergueï Lavrov à Moscou, M. Bassil a insisté sur l'importance « de garder la Syrie unifiée, et de prendre en considérations les aspirations du peuple syrien ». « Le Liban essaye toujours d'être neutre face à la crise syrienne de peur de tomber dans la discorde », a-t-il dit avant de poursuivre : « La situation syrienne nous est cruciale car notre stabilité dépend de celle de la Syrie, sans oublier que la solution politique est le seul moyen face aux menaces existentielles que nous affrontons, dont notamment l'effectif croissant des réfugiés, et le terrorisme qui dépasse les frontières. »
Le ministre des Affaires étrangères a également souligné que « le rapatriement des réfugiés devrait être au centre de toute solution politique de la crise syrienne ».
Le Liban incite à adopter un règlement qui combinerait l'aide humanitaire et les investissements de développement qui pourraient partiellement remédier à l'économie nationale, a-t-il encore dit avant de faire état des « conséquences fâcheuses que pourrait avoir un partage du Moyen-Orient ». « Ce dernier serait gouverné par la violence, alors que l'Occident fera face à la montée des idéologies terroristes », a-t-il souligné.
De son côté, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a assuré que Moscou fera tout son possible pour empêcher l'expansion du terrorisme au Liban. Il a également démenti « l'existence d'un accord entre les parties réunies à Vienne selon lequel Bachar el-Assad sera écarté du règlement de la crise syrienne », tout en espérant voir démarrer un processus politique d'ici à janvier 2016, cette date étant selon lui sujette à modification.
« Il me semble que les conditions préalables à la guerre contre le groupe État islamique ne sont plus acceptables », a-t-il dit avant de souligner que « l'État islamique n'est évidement pas un État », et qu'il ne faut pas lui permettre de le devenir, malgré ses tentatives d'édifier un califat.
Commentant enfin le crash de l'avion russe au Sinaï fin octobre, M. Lavrov a déclaré qu'« il s'agit d'une agression contre Moscou. Cette dernière usera de tous les moyens possibles pour se défendre ».

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