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La Turquie estime que la Russie fait une "grosse erreur" en intervenant en Syrie

La Russie fait une "grosse erreur" en intervenant militairement dans le conflit syrien aux côtés du régime du président Bachar el-Assad, a une nouvelle fois estimé jeudi le ministre turc des Affaires étrangères Feridun Sinirlioglu.

"La Russie fait une grosse erreur (...), ce qu'elle fait n'apportera aucun autre bénéfice que de retarder le processus de transition qui permettrait de sortir la Syrie du chaos", a déclaré M. Sinirlioglu après un entretien avec son homologue saoudien Adel al-Jubeir. "Nous continuerons à la (la Russie) mettre en garde", a-t-il ajouté.

L'aviation de Moscou bombarde quotidiennement depuis deux semaines ce qu'elle qualifie de "cibles terroristes" en Syrie, aussi bien du groupe Etat islamique (EI) que des rebelles modérés qui luttent contre le régime de Damas.

Jeudi, l'état-major russe a ainsi affirmé avoir frappé 32 cibles jihadistes.

La Turquie soutient depuis le début de la guerre en Syrie des groupes rebelles, dans l'espoir qu'ils renversent le régime Assad. Elle a à plusieurs reprises déjà exprimé ses "graves préoccupations" après des bombardements russes contre des cibles de l'opposition modérée.

"L'Arabie saoudite et la Turquie sont d'accord pour soutenir l'opposition en Syrie. C'est important pour trouver une solution politique", a répété le chef de la diplomatie turque, ajoutant que M. Assad ne devait avoir "aucun rôle" dans la transition.

Un général de l'armée de l'air russe, Sergueï Dronov, est par ailleurs arrivé jeudi à Ankara à la tête d'une délégation militaire afin de procéder à un échange d'informations "pour éviter une nouvelle incursion", a rapporté l'état-major turc.

Au début de mois, des avions russes ont violé à deux reprises l'espace aérien turc le long de la frontière syrienne, provoquant une vive réaction d'Ankara.

"Nous avons discuté de l'intervention de puissances étrangères, particulièrement de l'intervention russe, qui est une question critique et pourrait précipiter d'autres pays étrangers à intervenir en Syrie", a pour sa part déclaré devant la presse le chef de la diplomatie saoudienne.

Ankara et Riyad se sont déchirés autour du soutien saoudien au coup d'Etat militaire qui a provoqué la chute du président islamiste égyptien Mohamed Morsi en 2013, un proche du président islamo-conservateur turc Recep Tayyip Erdogan.

Mais les deux pays se sont toutefois récemment rapprochés. M. Erdogan a ainsi défendu l'Arabie saoudite, critiquée pour son organisation jugée défaillante du pèlerinage de La Mecque après une bousculade ayant fait plus de 1.600 morts, selon des chiffres donnés par 31 pays participants.

La Russie fait une "grosse erreur" en intervenant militairement dans le conflit syrien aux côtés du régime du président Bachar el-Assad, a une nouvelle fois estimé jeudi le ministre turc des Affaires étrangères Feridun Sinirlioglu."La Russie fait une grosse erreur (...), ce qu'elle fait n'apportera aucun autre bénéfice que de retarder le processus de transition qui permettrait de sortir...