Dans une interview à paraître aujourd'hui dans le journal italien Il Mattino, le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a estimé que le Liban reste à l'abri du danger que représentent les mouvements jihadistes dans la région, en soulignant quand même l'importance pour le pays de se tenir à l'écart du brasier alentour.
« L'armée libanaise et les services de sécurité surveillent et défendent les frontières nord-est. Aussi, faut-il que certains cessent d'utiliser Daech (éponyme de l'État islamique) pour terroriser la population et obtenir des acquis politiques », a-t-il commenté en allusion au Hezbollah.
L'implication de ce parti dans la guerre en Syrie aura des conséquences « à long terme sur la communauté chiite du Liban principalement, dans la mesure où le peuple syrien lui en veut d'être intervenu pour voler au secours d'un régime violent », a analysé M. Geagea qui a par ailleurs minimisé l'importance de l'expansion de l'État islamique. « La barbarie de cette organisation constitue son principal point faible. Parce qu'elle se comporte de manière aussi sauvage, elle ne peut pas se développer et s'étendre », a-t-il dit, avant de relever que si elle a pu se développer aujourd'hui, « c'est parce que le Moyen-Orient se trouve dans une situation chaotique. Le plus important est de faire un effort pour empêcher certains individus au Liban d'adhérer à l'idéologie de Daech. Malheureusement, le comportement de certains aggrave ce risque », a averti Samir Geagea.
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