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Lifestyle - La mode

À la Beirut Design Week, la mode aussi...

La quatrième édition de la Design Week est lancée, et Beyrouth est en effervescence pour la bonne cause. Depuis sa création, en 2012, cet événement contribue à faire évoluer le design libanais tout en contribuant à lui offrir, à travers des médias prestigieux, l'écho qu'il mérite localement et dans le monde. D'année en année, on constate une exigence croissante des acheteurs à laquelle répond une nette amélioration de la qualité et de la créativité de l'offre. La participation d'acteurs internationaux crée, de plus, une émulation positive.

Azza Fahmy (à gauche) avec sa fille Fatma Ghali et la directrice artistique Amina Ghali. ©DR

Lundi soir, à Saifi Village, initialement « quartier des arts », l'atmosphère était à une fête de rue, conviviale et bon enfant, prétexte pour les commerces et galeries du secteur d'accueillir une autre clientèle que celle des habitués. Côté mode, l'incubateur Starch et l'atelier Nawbar tenaient studio ouvert ; Johnny Farah donnait une exposition en collaboration avec les étudiants de l'Alba ; Purrl, la maison de perles, lançait une nouvelle collection, et la bijoutière Randa Tabbah présentait sa nouvelle ligne « De fil en aiguille », tandis que la créatrice de mode Dina JSR offrait des prix spéciaux pour l'occasion. Tout en légèreté florale et visitées par des papillons délicats, les nouvelles créations de la bijoutière Nada Zeineh se mêlent quant à elles, depuis hier, à la boutique-atelier de la griffe, rue Sursock, aux fascinantes céramiques animalières de la créatrice. Toujours hier, 2 juin, Ideo parfumeurs, à Gemmayzé, donnait à redécouvrir les étapes de création d'un parfum personnalisé. C by Cynthia, impasse de l'église Saint-Maron à Saïfi, lançait elle aussi une nouvelle collection ; Lebelik, le site de vente en ligne de produits de créateurs libanais, organisait un atelier pour enfants à la villa Linda Sursock et un atelier de textiles se tenait chez White sur White, suivi, aujourd'hui, d'un autre atelier sur la photographie de produits.

La mode en mode conceptuel
Comme ce n'est pas encore une saison de nouvelles collections, les grands noms libanais de la mode, du bijou et de l'accessoire profitent de la Design Week pour présenter des installations conceptuelles. Ainsi, Rabih Kayrouz réitère avec le trio d'architectes Hawini une expérience concluante tentée une première fois en 2013 avec « Mirror, mirror on the wall » qui consistait à mettre en relation la rue, la mode et le design par un jeu de miroirs. Sous le titre « Anthropomorphosis », Wissam Moubarak, l'un des partenaires de Hawini, met en scène dans la boutique du créateur, rue Darwiche Haddad, une installation inspirée du jeu identitaire entre chasseur et chassé, comportement et schémas comportementaux. Par ailleurs, c'est aujourd'hui, 3 juin, que seront dévoilés, dans la boutique Sarah's Bag, rue du Liban, les tableaux brodés par les prisonnières et anciennes détenues et inspirés de leur vécu personnel. Une visite s'impose avec beaucoup d'émotion en perspective.

 

(Lire aussi : La mode, un secteur d'avenir pour le Liban?)

 

Azza Fahmy, une invitée porte-bonheur
Dans la petite galerie Dehab, rue Pasteur, dont la particularité est d'accueillir dans son espace des collections régulières de bijoux de créateurs, l'architecte Simone Kosremelli invite depuis hier l'iconique Azza Fahmy. Cette créatrice égyptienne d'ornements éclectiques présente au flâneur beyrouthin une soixantaine de pièces chargées d'âme et d'ondes positives. Sur le thème du troisième œil, d'Oum Kalsoum, du cosmos ou de l'Égypte pharaonique, un thème qui aura nécessité plusieurs années de recherches, Azza Fahmy décline des bijoux porte-bonheur, ciselés en filigrane, en argent doré, en or ou sertis de pierres précieuses. Partie d'un petit atelier dans les souks du Caire, dans les années 80, Azza Fahmy est aujourd'hui une entreprise de plus de 200 employés et ses bijoux essaiment dans les plus belles boutiques à travers le monde. La créatrice s'adjoint aussi l'expertise de sa fille Fatma Ghali qui s'entoure de détecteurs de tendances professionnels pour orienter la création. Elle renouvelle par ailleurs sa collaboration avec le créateur britannique Matthew Williamson avec pour résultat une superbe ligne sur le thème des étoiles, exposée chez Dehab.
Il reste à inviter le public à continuer d'affluer en nombre aux multiples événements de cette semaine joyeuse et passionnante à plus d'un niveau, histoire de se recentrer sur l'essentiel, la culture et la productivité, en attendant que se règlent les crises environnantes.


Erratum
Dans notre article du mercredi 27 mai intitulé « L'art (conceptuel) de Sarah's Bag », nous précisons que Hoda Kara est la directrice de l'ONG Dar el-Amal, dont le président est Habib Hatem. Dont acte.

 

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Lundi soir, à Saifi Village, initialement « quartier des arts », l'atmosphère était à une fête de rue, conviviale et bon enfant, prétexte pour les commerces et galeries du secteur d'accueillir une autre clientèle que celle des habitués. Côté mode, l'incubateur Starch et l'atelier Nawbar tenaient studio ouvert ; Johnny Farah donnait une exposition en collaboration avec les étudiants...

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