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Liban

Raï en Arménie : Le monde a peur des conséquences juridiques d’une reconnaissance du génocide

Le patriarche maronite Béchara Raï a poursuivi hier sa visite entamée mardi en Arménie, où il participe aux travaux du centenaire du génocide arménien, inaugurés mercredi par le Cénacle mondial sur le thème « Contre le crime du génocide », en présence notamment du président de la République d'Arménie, Serge Sarkissian, de Karékine II, catholicos de tous les Arméniens, et d'un grand nombre d'officiels étrangers.
Rappelant les immenses pertes humaines et patrimoniales causées par le génocide, le catholicos Karékine II a exhorté la communauté internationale à le reconnaître et à exprimer son inquiétude que « de tels massacres se reproduisent ».
Présent également à la séance des travaux, le pape de l'Église copte orthodoxe, Théodore II, s'est attardé sur « le sens du martyre et l'importance de la commémoration des martyrs dans l'Église ».
Quant à Mgr Ignace Ephrem II, patriarche de l'Église syriaque-orthodoxe, il a appelé les participants au Cénacle à « prier pour le retour des évêques d'Alep Boulos Yazigi et Youhanna Ibrahim, dont l'enlèvement date de deux ans déjà », avant de rappeler que « le rapt des deux dignitaires est l'expression de cette même volonté de liquider des peuples dont le seul tort est d'être de courageux chrétiens ».

Résurrection et renaissance
Rappelant que « la résurrection est la base de la foi chrétienne », et assurant que le peuple arménien renaît désormais à une nouvelle vie, le patriarche Béchara Raï a réclamé que le génocide
« soit appelé par son nom », et estimé que la communauté internationale « a peur des conséquences juridiques que cette reconnaissance entraînerait ».
Soulignant que cette insistance pour que soit reconnu le génocide, « loin d'avoir pour but la vengeance, vise à ce qu'il ne se produise plus jamais », Mgr Raï a exhorté le gouvernement turc sans le nommer à « se confesser et se repentir, car l'aveu d'un péché grandit celui qui l'avoue et également celui qui pardonne, sachant que pour un homme, le plus grand acte de courage et de liberté est de reconnaître qu'il a pêché ».
Et le patriarche Raï de lancer en conclusion : « Nos cœurs se déchirent aux images de ces massacres. Cependant, nous croyons pleinement que ces martyrs de 1915 auréolés de sainteté sont tombés pour que nous renaissions à une vie nouvelle. »
Apres la clôture de la séance, les participants se sont dirigés vers le musée dédié au génocide arménien où est illustrée en images, textes et documents, l'horreur de la tragédie qu'a vécue le peuple arménien.

Le patriarche maronite Béchara Raï a poursuivi hier sa visite entamée mardi en Arménie, où il participe aux travaux du centenaire du génocide arménien, inaugurés mercredi par le Cénacle mondial sur le thème « Contre le crime du génocide », en présence notamment du président de la République d'Arménie, Serge Sarkissian, de Karékine II, catholicos de tous les Arméniens, et d'un...

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