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Culture - Rencontre

Jean-Claude Denervaud: La musique c’est la métaphore de la vie...

Né à Fribourg, le pianiste Jean-Claude Denervaud est pour la troisième fois au pays du Cèdre. Il donnera la réplique à l'Orchestre philharmonique libanais placé sous la direction de Walid Moussallem ce soir, à l'église Saint-Joseph (USJ).

J.-C. Denervaud: «J’aime l’accueil des gens et la gastronomie libanaise...» Photo Michel Sayegh

Cinquante et un ans, les yeux bleu porcelaine, le visage émacié, la taille grande, la silhouette filiforme, la voix bien posée, les cheveux châtains coupés ultracourts... et la musique au bout des doigts. Pour le piano, rien que le piano. J.-C. Denervaud en cinq questions pour cerner un artiste et un concert.

Q – Quelles sont vos impressions pour ce retour au Liban ?
R – Je suis toujours heureux de revenir ici. C'est un peu comme ma maison. J'aime l'accueil des gens, la gastronomie (ô ces mezzés!) et cette ville qui se construit perpétuellement. J'ai déjà donné plusieurs récitals, en plusieurs points, avec Résonance, notamment à Bhannès, à l'Asile des vieillards et à l'ambassade de Suisse à Beyrouth...

Comment définissez-vous la musique ?
C'est une métaphore de la vie. Et un peu plus... Finalement, c'est la vie. Ce n'est pas quelque chose d'abstrait. C'est un vecteur et un passeur de nos sentiments les plus profonds, de ce que nous ressentons, de la joie à la tristesse. C'est un moment hors du temps, un temps en soi.

Quels sont vos musiciens favoris ?
J'ai un goût pour Schumann, Brahms, les romantiques allemands, mais aussi de l'affinité avec Debussy, Fauré. Mais si je dois jouer du Mozart, c'est alors Mozart.

Quelles sont les qualités d'un pianiste et quels conseils donneriez-vous à un novice du clavier ?
C'est d'abord une qualité d'écoute. Surtout en musique de chambre où on laisse croire aux personnes avec qui on joue la faculté d'influencer. Quant au conseil pour les pianistes en herbe, je souhaiterais qu'ils fassent beaucoup de musique d'ensemble et de trouver leur voie...

Quel rapport entretenez-vous avec la culture (livres, cinémas, sports) ?
Mon dernier livre, c'est une pièce de théâtre: Knock, de Jules Romain. J'aime beaucoup faire les expositions. Parmi mes peintres préférés: Cézanne et Matisse. Le cinéma n'est pas pour moi une urgence. Quant au sport, cela emboîte un peu le rythme de mes enfants. Mais j'aime faire du ski, de la marche, de la natation...
«C'est en toute confiance» que Jean-Claude Denervaud vient à chaque fois au Liban. Pour ses fans et les mélomanes chevronnés, il interprétera le Concerto n° 1 pour piano et orchestre de Tchaïkovski. Pour le bis, il hésite encore entre une étude de Chopin et l'Intermezzo de Brahms...

Cinquante et un ans, les yeux bleu porcelaine, le visage émacié, la taille grande, la silhouette filiforme, la voix bien posée, les cheveux châtains coupés ultracourts... et la musique au bout des doigts. Pour le piano, rien que le piano. J.-C. Denervaud en cinq questions pour cerner un artiste et un concert.
Q – Quelles sont vos impressions pour ce retour au Liban ?R – Je suis toujours...

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