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Lifestyle - La bonne nouvelle du lundi - Exposition

Les œuvres sensuelles de Caland à l’honneur à New York

Coupures d'électricité, crise économique, malaise social, clivages politiques accrus, tensions communautaires... Face à l'ambiance générale quelque peu délétère, « L'Orient-Le Jour »
se lance un défi : trouver une bonne nouvelle chaque lundi.

Les abayas conçues par Huguette Caland. Photo prise du site web de la galerie Lombard Freid

«La Lombard Freid Gallery est fière de présenter l'exposition Early Works: 1970-85 de l'artiste libanaise Huguette Caland», annonce la galerie new-yorkaise sur son site Web. Cette exposition «sensuelle et élégante» – en cours jusqu'au 20 décembre – présente les peintures et les abayas de l'artiste depuis ses débuts. Une exposition qui fait partie de la liste des expos du mois à voir du Huffington Post.

Huguette Caland, née à Beyrouth en 1931, n'est autre que la fille de Béchara el-Khoury, premier président de la République libanaise après l'indépendance, et de Laure Chiha. Après le décès de son père, Huguette Caland, qui a fait des études artistiques à l'AUB, a choisi de dédier sa vie à l'art. Au début des années 70, elle se rend à Paris où elle se rapproche du sculpteur roumain George Apostu et collabore avec Pierre Cardin pour qui elle conçoit des abayas. Une vingtaine d'années plus tard, c'est aux États-Unis, plus précisément en Californie, que l'artiste se rend pour s'installer et peindre. Ce sont ses œuvres conçues entre 1970 et 1985, une collection intitulée «Bribes de corps», qui sont exposées à New York: des huiles et des acryliques tantôt aux couleurs vives tantôt aux couleurs pastel. Histoires de chairs, de peaux, de sensualité, de désir et d'érotisme abstrait marquent ses œuvres. Certaines de ces peintures ironiquement baptisées Moi cachent, sous l'autodérision, la plaie que constitue son surpoids, qu'elle désigne d'ailleurs joliment par «mon excédent de bagage». Durant cette période, elle jouera à se représenter dans de nombreux autoportraits, parfois avec les hommes de sa vie, dans une absolue liberté de ton et d'ego.

En janvier 2013, le Beirut Exhibition Center avait consacré une rétrospective présentant l'intégralité des œuvres peintes par l'artiste depuis ses débuts en 1964. Un florilège d'huiles et d'acryliques sur toile, d'encres sur papier ou encore de techniques mixtes sur peau de mouton qui racontent, mieux que tous les mots, le parcours de vie de cette femme affranchie. Laquelle, dès les années soixante, n'a pas hésité à exprimer pleinement, sans tabous et à travers l'art, son intérêt pour l'érotisme des corps.

«C'est un grand luxe de le remplir ainsi (le temps) afin de mieux le savourer. Si la mort nous surprend alors qu'on fait ce que l'on a choisi de faire, on meurt sans envie de mourir, mais pas trop malheureux de quitter cette vie qu'on arrive à tant aimer en dépit de tout ce que l'on sait de malheurs, d'injustice et de souffrances », disait Huguette Caland en 2006.


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