Rechercher
Rechercher

Culture - Accrochage

La géométrie aérienne de Liane Mathes Rabbath

Plus de soixante-dix œuvres grand et petit format, signées Liane Mathes Rabbath, sont exposées à la galerie Ghandour jusqu'au 2 décembre. Elles portent le nom de « Rythmes », évoquant ainsi les différentes cadences de la vie.

Rigueur et folle liberté. Photo Michel Sayegh

«Si ce sont les plumes qui font le plumage, ce n'est pas la colle qui fait le collage.» Ce mot de Max Ernst résume un peu tout le parcours de Liane Mathes Rabbath qui, après avoir abandonné un jour le domaine de l'hôtellerie, s'est totalement immergée dans cette discipline artistique qu'est le collage. «Je ne fais jamais les choses à moitié parce que, en exposant mon travail, je m'expose moi-même», confie-t-elle.
Luxembourgeoise d'origine, l'artiste vit et travaille au Liban depuis 1991. Fréquentant à ses débuts l'atelier de Paul Guiragossian, c'est grâce à Tania Bakalian (Tanbak) qu'elle se passionne pour la technique du collage après avoir touché à différentes techniques. Aujourd'hui, ses œuvres ont déjà été exposées à Washington , Paris, Bruxelles, Monaco, Dubaï, Bahreïn, Ghana et bien sûr le Luxembourg. Ces voyages, elle les effectue également sur ses toiles ou bois sur lesquelles elle fait voguer son imagination. Car, à partir de ces papiers uniques (papiers de Damas calligraphié, utilisés pour rouler des cigarettes) jetables, consumables, véritables liaisons avec l'Orient du passé, l'artiste réussit à s'évader (et à faire évader le regard) dans des univers colorés, métissés et enchanteurs.
Le geste est simple, systématique, réfléchi. Liane Mathes Rabbath roule les papiers, les déplie, les ouvre en éventails . Elle les assemble symétriquement ou dans un désordre ordonné. Dans ses travaux récents, il arrive qu'elle les peint, les met sous verre, en forme de tables ou de tableaux. Son processus est doté d'une discipline rigoureuse, acharnée. Mais dans cette géométrie si bien orchestrée, l'artiste trouve son point d'envol. C'est alors qu'elle bouscule l'ordre, brise les limites et sort du cadre, s'essaie au rotin et réalise des robes (toujours avec la même marque de fabrique). «Je ne peux me laisser confiner ni enchaîner par des règles. D'ailleurs, j'ai repris des cours de beaux-arts à la LAU pour enrichir ma discipline.»
Tout comme dans les «mandalas» bouddhistes, l'artiste retrouve dans ces cercles son lieu de méditation qui lui permet d'aller plus loin et de s'élever.
Plus d'alignement de papiers ni d'agencement. Dans cette géométrie dans l'espace, l'aérien a pris le dessus.
L'émotion aussi.
*Galerie Ghandour, avenue des Français (immeuble du restaurant Balthus). Jusqu'au mardi 2 décembre de 11h00 à 18h00. www.lianemathesrabbath.com

«Si ce sont les plumes qui font le plumage, ce n'est pas la colle qui fait le collage.» Ce mot de Max Ernst résume un peu tout le parcours de Liane Mathes Rabbath qui, après avoir abandonné un jour le domaine de l'hôtellerie, s'est totalement immergée dans cette discipline artistique qu'est le collage. «Je ne fais jamais les choses à moitié parce que, en exposant mon travail, je...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut