Vendredi dernier, la Suède prenait une décision historique en devenant le premier pays membre de l'Union européenne à reconnaître la Palestine. Un geste fort et symbolique qui fut immédiatement salué par l'Autorité palestinienne comme par de nombreux spécialistes considérant que cela pouvait favoriser l'avancée des négociations de paix. « C'est un geste tout à fait fondamental qui dénote avec la violence des événements de l'été », souligne Jean-Paul Chagnollaud. « Jusqu'à maintenant, tous les États du monde avaient reconnu la Palestine à l'exception des puissances occidentales et de leurs proches alliés comme le Japon, précise-t-il. De là à considérer que cela va provoquer un effet boule de neige, il n'y a qu'un pas qui reste pour l'heure tout à fait invraisemblable. Cela dit, la reconnaissance suédoise démontre l'importance du droit international, qui semble être la seule voie pour débloquer la situation de ce conflit, estime M. Chagnollaud. Dans cette voie-là, les Français devraient jouer un rôle fondamental », ajoute-t-il. « C'est une décision très importante qui est en adéquation avec les critiques européennes de plus en plus vigoureuses à l'encontre de la colonisation des territoires occupés », note pour sa part Henry Laurens.
A.S.
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