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À La Une - Liban

Présidentielle : nouvel échec, nouvelle initiative du 14 Mars

Le fauteuil présidentiel, à Baabda. AFP PHOTO/PATRICK BAZ

La séance parlementaire, la onzième, consacrée mardi à l'élection d'un nouveau président de la République a sans surprise échoué, poussant le 14 Mars à proposer une nouvelle initiative de sortie de crise pour "sauver la République".

Le quorum des deux-tiers (86 députés sur 128) n'a en effet pas été atteint mardi, les divergences entre les principaux acteurs politiques restant entières. Le président de la Chambre, Nabih Berry, qui n'a même pas fait le déplacement au Parlement, a fixé la douzième séance au 23 septembre.

La présidence est vacante depuis le 25 mai, date de la fin du mandat de Michel Sleiman. M. Berry avait convoqué les députés à une première séance plénière le 23 avril. Celle-ci n'a pas débouché sur l'élection d'un nouveau président, aucun des candidats n'ayant obtenu le nombre de voix nécessaires. Tous les tours suivants ont tourné court, faute de quorum.

Face au blocage persistant et à la crise politique, doublés d'une crise économique et sécuritaire, le 14 Mars a lancé mardi une nouvelle initiative de sortie de crise.
Le chef du bloc parlementaire du courant du Futur, Fouad Siniora, parlant au nom du 14 Mars, a déclaré lors d'une conférence de presse que cette initiative "a pour but de sauver la République et de préserver la Constitution".

 

(Lire aussi : Grand Liban, petites misères)

 

Dans le cadre de cette initiative, l'Alliance appelle au respect des délais constitutionnels et réitère son soutien au candidat du 14 Mars, le leader des Forces libanaises (FL) Samir Geagea, pour la présidentielle, mais annonce en même temps sa disposition à négocier avec toutes les parties pour s'entendre sur un candidat de consensus. Le 14 Mars rappelle aussi la priorité de l'élection d'un nouveau chef de l'Etat.

Le vice-président des FL, le député Georges Adwan, a, de son côté, insisté sur la grande cohésion du 14 Mars et assuré que l'Alliance n'avait pas de candidat secret à la présidentielle. "Cette initiative relève de tout le camp du 14 Mars. Nous souhaitons envoyer un message à nos partenaires. Qu'il s'agisse du soutien à M. Geagea ou d'un retrait de sa candidature, toute démarche est collective, et nous n'avons pas de candidats secrets. Ce que nous avons est clair", a martelé M. Adwan.

"Pourquoi cette initiative aujourd'hui ? Parce que nous sommes dans l'impasse au niveau de la présidentielle", a-t-il souligné. "Il y a deux candidats principaux à la présidentielle : M. Geagea et M. Aoun (le chef du CPL Michel Aoun ndlr). Et aucun des deux camps (8 et 14 Mars) n'a pu assurer l'élection d'un président. Le 14 et le 8 Mars ont des positions claires. Il n'y a donc pas lieu d'attendre des développements sur la scène extérieure. C'est pourquoi nous avons décidé de proposer cette initiative".

Le député des FL a critiqué l'approche attentiste en rapport avec des développements régionaux et internationaux, notamment en Irak et en Syrie, estimant qu'"entre temps, le Liban bascule dans le vide. Nous disons à nos partenaires libanais : mettons nos différends de côté, et n'attendons pas les puissances étrangères qui ne se soucient pas du Liban. Aujourd'hui, le danger est à nos portes".

 

(Pour mémoire : Salam presse les députés d'élire un président de la République pour faire face à la menace terroriste)



Le leader des FL Samir Geagea, a estimé que cette initiative était un pas en avant. "Je n'ai jamais dit : c'est moi ou personne", a souligné M. Geagea, qui a ajouté que le 14 Mars allait entrer en contact avec le camp adverse afin de parvenir à l'élection d'un président.

Le ministre des Télécoms, Boutros Harb, a pour sa part souligné la grave crise qui menace le Liban et les institutions et réitéré la disposition du 14 Mars à trouver avec les autres parties un candidat de compromis. M. Harb a catégoriquement rejeté tout mandat écourté d'un nouveau chef de l'Etat, comme proposé par certaines parties.

Pour le député du 14 Mars Marwan Hamadé, "ces initiatives ne datent pas d'aujourd'hui. Il s'agit de trouver une solution à la crise de la présidentielle".

Premier à réagir du camp du 8 Mars, le député du bloc du Développement et de libération (de Nabih Berry), Kassem Hachem a indiqué que cette "initiative n'apporte rien de nouveau, elle réitère les positions précédentes du 14 Mars".

 

Pour mémoire

Harb : L'élection d'un président est nécessaire pour parer aux dangers sécuritaires

La séance parlementaire, la onzième, consacrée mardi à l'élection d'un nouveau président de la République a sans surprise échoué, poussant le 14 Mars à proposer une nouvelle initiative de sortie de crise pour "sauver la République".Le quorum des deux-tiers (86 députés sur 128) n'a en effet pas été atteint mardi, les divergences entre les principaux acteurs politiques restant...

commentaires (7)

ON VA VERS LA CATASTROPHE GÉNÉRALE ET TOTALE !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

01 h 37, le 05 septembre 2014

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Commentaires (7)

  • ON VA VERS LA CATASTROPHE GÉNÉRALE ET TOTALE !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    01 h 37, le 05 septembre 2014

  • ARRÊTEZ CETTE COMÉDIE... DIEU FASSE QU'ELLE NE RÉSULTE PAS SUR UNE TRAGÉDIE POUR LE PAYS.

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 12, le 04 septembre 2014

  • "PAUVRE" 14 MARS !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    15 h 08, le 03 septembre 2014

  • Il est devenu impossible de ne pas crier la vérité des vérités sans aucun demi-mot : ceux qui bloquent l'élection d'un président en ces circonstances trop graves pour le Liban ne sont pas seulement des irresponsables, mais des traîtres. Oui, des traîtres ! wnoqtat 3a la al-satr !

    Halim Abou Chacra

    17 h 54, le 02 septembre 2014

  • QUE DIRE SINON QUE L'ABRUTISSEMENT DES DESTRUCTEURS D'INSTITUTIONS D'UN CÔTÉ ET DES NULLITÉS DE L'AUTRE SE GONFLE SANS CESSE... À QUAND LES CRAPAUDS ÉCLATERONT ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 38, le 02 septembre 2014

  • QUE DES MERCENAIRES QUI VOTENT. COMMENT VOULEZ VOUS QUE CA FONCTIONNE. ILS SONT EN ATTENTE DES ORDRES.

    Gebran Eid

    15 h 22, le 02 septembre 2014

  • et si nous louons François Hollande en fin de règne ...la présidence sans président.... serait sans doute aussi bien gérée qu'en France...!

    M.V.

    14 h 59, le 02 septembre 2014

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