Vue d’angle d’un des appartements.
En signant un accord de gestion avec l'opérateur international, le projet s'est emparé du titre Summerland Kempinski Hotel & Resort dont l'ouverture est prévue en 2015. Accolé au Coral Beach, dans le quartier de Jnah, le nouveau Summerland cascade du niveau de la rue jusqu'à la mer. Il s'étend sur un domaine de 22 000 m2 auxquels s'ajoutent 44 000 m2 « exploitables par décret présidentiel », signale le PDG de la société SGET, Walid Saab. L'architecture confiée au bureau Samir Khairallah & Partners présente un savant mélange de moderne et d'influence locale marquée par des « moucharabieh » en bois de Kambala, appelé iroko. Sa marina d'une capacité de 50 bateaux est l'œuvre de l'agence française Acri-in concepteur du port de Cannes dit « Pierre Canton ». L'espace paysager, composé d'un lac artificiel et de nombreuses oasis plantées de palmiers et d'arbres divers, est dessiné par ZMK, auteur du nouveau jardin des Arts et métiers à Sanayeh. L'entreprise londonienne Sanbar Development Corporation (SDC) assure la planification et l'exécution des travaux.
Le « village » à 25 000 dollars le m2
On accède au « village » par un chemin privé où, à l'abri de l'agitation, une enclave surplombant la mer lui est réservée. Bordant une piazza à fontaine, 73 résidences de luxe, réparties dans trois bâtiments, sont construites en pierre simili « ramlé » importée de l'Inde. À l'intérieur, le bois et le marbre Botticcino règnent en maîtres. Et pour réduire la chaleur, le froid ou le niveau de bruit, fenêtres et portes sont en double vitrage. Les toits aussi participent au spectacle : galets gris et souris tissent des motifs de vague. Chaque édifice comporte six étages ne dépassant pas le niveau de la rue. Néanmoins, « nous avons joué sur les matières et les lignes des "moucharabieh", des pergolas et des ascenseurs extérieurs en verre, pour casser la hauteur, briser la monotonie des façades et donner l'illusion de bâtiments de faible hauteur », explique l'architecte Nadim Abou-Rizk. Ces appartements de 120, 240 et 480 m2, dont des « penthouses » et des « garden duplex », sont proposés à la vente 20 000 à 25 000 dollars le mètre carré. À ce jour, 30 % ont trouvé acquéreurs. Et, de l'avis des professionnels, ce mouvement n'est pas près de s'arrêter. Car non seulement le bord de mer reste un Graal pour beaucoup de candidats, mais « le projet séduit par tout le luxe, le confort et la pléthore de services mis à portée des résidents », fait observer le PDG de la société SGET, Walid Saab. À savoir : l'accès direct à la plage et à tous ses équipements, notamment un port de plaisance ; deux grandes piscines dont une pool bar de 2 200 m2 ; un lagon avec ses cascades éclairées au LED et son plafond habillé d'une mosaïque bleu foncé en verre de Bisazza ; une zone réservée aux enfants avec piscine (300 m2), pataugeoire et snack-bar ; une dizaine de restaurants, cafés et bars répartis entre l'hôtel et la plage, et un VIP Jetty Bar en pleine mer, idéal pour les fêtes ou réunions privées. Trônant au bout de la jetée, un restaurant-boîte de nuit de 870 m2 se prépare également à accueillir les irréductibles fêtards de la capitale.
Et ce n'est pas tout : occupant un bâtiment indépendant, un spa (1 090 m2) propose des soins du visage, du corps et de thalassothérapie. Il sera dirigé par la prestigieuse marque suisse Resense.
Au menu également, six bungalows, pieds (presque) dans l'eau, tous dotés d'un jacuzzi et d'un jardin privatif. Et pour échanger quelques balles, un terrain de tennis, espace se prêtant également à l'organisation de diverses manifestations.
Par ailleurs, la station balnéaire comprend 500 cabines logées en sous-sol. Elles ont leur parking privé et un accès direct à la plage.
Deux clés et une résidence haute couture
Côté hôtel. Le hall d'entrée a une vertigineuse hauteur sous plafond de 20 mètres et dispose d'une vue perspective droite sur un lac tout en courbe qui sépare le « village » de l'établissement. Celui-ci, composé de quatre bâtiments reliés par des passerelles, propose 153 chambres et suites prestigieuses. Un des blocs abrite une aile VIP de 300 m2 avec jardin et piscine privés, et vue embrassant le large. Deux suites nuptiales ont accès direct à un Ball Room de 719 m2 pouvant accueillir jusqu'à 500 invités. Il s'ouvre sur l'extérieur par de grandes baies vitrées libérant un magnifique panorama sur le lac et la mer, et donnant la possibilité de recevoir 200 à 300 personnes de plus.
L'agence HBA / Hirsch Bedner Associates, étalon d'or dans l'univers du design hôtelier, prix Clé d'or 2013 et lauréat de « The European Hotel Design Awards », est chargée de la décoration intérieure, exceptée celle des suites nuptiales et présidentielle. Celles-ci seront réalisées par un styliste de la haute couture. On croit comprendre que la direction est actuellement en pourparlers avec une fashion designer internationale, installée à New York.
Piscine extérieure, restaurants, café, bar et cigare lounge, business center et centre de remise en forme complètent, d'autre part, les équipements de l'hôtel.
L'hôtel et les résidences sont desservis par un parking en sous-sol d'une capacité de 590 voitures. Dagmar Symes, general manager du Summerland Kempinski Hotel & Resort, signale, par ailleurs, que le système « home automat » a été intégré à l'ensemble des édifices. « Fermeture ou ouverture des stores, éclairage, chauffage, climatisation, télé et autres machines sont connectés aux téléphones pour être contrôlés à distance ». Symes, qui va gérer l'avenir de plus de 400 salariés, précise que le recrutement a déjà commencé et que son objectif est d'identifier et de développer des talents multiples au sein des futures équipes qui feront partie intégrante de l'établissement. « Je pense fermement qu'elles sont l'atout le plus précieux de tout hôtel cinq étoiles. »
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