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Moyen Orient et Monde - Révolte

L’État islamique contrôle un des plus grands champs pétrolifères de Syrie

Le groupe jihadiste s'est emparé de la majorité de la province de Deir ez-Zor, où des localités lui ont prêté allégeance.

L’Etat islamique contrôle désormais la majorité de la province pétrolière de Deir ez-Zor. Photo AFP

Les jihadistes de l'État islamique (EI) ont pris le contrôle hier du champ pétrolifère d'al-Omar dans l'est de la Syrie, un des plus grands du pays, après le retrait de combattants rivaux, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

L'EI contrôle désormais la majorité de la province pétrolière de Deir ez-Zor, où se situe al-Omar, ainsi que la majorité des champs pétrolifères dans la région, selon l'OSDH, qui s'appuie sur un vaste réseau de militants. Avant la révolte contre le régime en mars 2011 et la guerre civile complexe qui s'en est suivie, la production de ce champ s'élevait à près de 30 000 barils par jour (bpj). En novembre 2013, le Front al-Nosra, branche syrienne d'el-Qaëda et alliée des rebelles dans le combat contre le régime, s'était emparé de ce champ, dont il tirait depuis 10 000 bpj, selon l'OSDH. Mais l'EI, qui combat le régime mais aussi depuis janvier al-Nosra et les rebelles, a progressivement pris le contrôle de Deir ez-Zor et des champs pétrolifères. Une vidéo postée par des sympathisants de l'EI sur Twitter montre un homme portant une longue barbe noire annonçant : « Nous avons pris le contrôle (du champ) sans combat. Ils ont fui comme des rats. » Le cameraman, le commandant et des hommes armés à leurs côtés scandent « L'État islamique est là pour rester ».

 

(Lire aussi: L'État islamique accusé d'avoir volé la cause du califat)


Une importante ville de Deir ez-Zor, al-Mayadeen, est tombée hier aux mains de l'EI, qui contrôle désormais la quasi-totalité de la province. « En quatre mois de combats (dans cette province), les rebelles luttant contre l'EI n'ont pas reçu la moindre munition » de la part des pays soutenant la rébellion, a déploré Omar Abou Leyla, porte-parole officiel des rebelles dans la province. En réaction aux accusations récentes du ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius concernant la vente de pétrole par l'EI au régime syrien, M. Abou Leyla a estimé que le « régime joue un jeu dangereux ». « Au cours des dix derniers jours, il a bombardé des zones contrôlées par l'EI, sans faire beaucoup de victimes dans leurs rangs (...). Et en même temps, il existe des canaux secrets entre l'EI et le régime », a-t-il poursuivi, affirmant que l'EI vendait « du pétrole et du gaz au régime via des hommes d'affaires ».
Au cours des dernières heures, les combats se sont également arrêtés dans la localité de Chouheil, la ville d'Aachara et des villages environnants, d'après l'ONG. Dans ces localités, des rebelles islamistes ont prêté allégeance à l'EI.

 

(Dossier : Pour combattre Daech, il faut lutter contre les régimes autoritaires qui alimentent la rhétorique de ce groupe)



Par ailleurs, un adolescent de 17 ans, parti plusieurs mois en Syrie où il a intégré un groupe jihadiste, a été inculpé pour meurtre là-bas et placé en détention après son retour en France, a-t-on appris hier de source judiciaire. Le jeune homme, originaire de Nice, est revenu avec son père qui était allé le chercher à la frontière turco-syrienne, a précisé son avocat, Me Martin Pradel. Selon une source proche de l'enquête, il a été reconnu par un autre jihadiste présumé, revenu lui aussi sur le sol français, comme ayant participé à une exécution. Des faits que le jeune homme nie, tout en reconnaissant avoir intégré un groupe jihadiste.

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