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À La Une - Liban

Raï appelle les députés à élire "le meilleur président pour le pays"

"Avec le peuple libanais, nous appelons à la protection de l'Etat et de l'argent public", souligne le patriarche dans son message pascal.

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï. Photo d'archives/AFP

Dans son message de Pâques cette année, le patriarche maronite Béchara Raï a indiqué samedi que "nous devons en cette occasion aspirer à une nouvelle vie capable de nous sortir de nos anciennes traditions". "La résurrection des cœurs est celle qui mène à la résurrection finale, en corps et en âme", a-t-il ajouté. Selon le patriarche, "nous somme appelés à renouveler notre vie et nos forces afin de sortir d'un passé routinier."

Ce renouvellement, selon le chef de l'Eglise maronite, concerne aussi les hommes politiques au Liban, notamment les députés et les ministres qui sont appelés à se consacrer au service du bien général, pour l’intérêt de tout le monde.

"La situation présente doit rappeler aux responsables que leur identité politique leur impose le devoir d'organiser la vie publique dans toutes ses ramifications et de gérer les affaires de l'Etat, a poursuivi le patriarche. Avec le peuple libanais, nous appelons à la protection de l'Etat et de l'argent public, nous appelons aux reformes nécessaires et à la résolution, au sein du Parlement, de toutes les questions en suspens".

Mgr Raï a remercié Dieu pour le gouvernement rassembleur qui œuvre à assumer ses responsabilités. "Nous remercions également le Parlement qui est appelé à élire un nouveau président de la République, un choix qui devrait être mûr à travers les séances électorales qui commencent mercredi prochain", a-t-il souligné.

Et de poursuivre : "Le regard du monde est tourné vers l’Assemblée : nous espérons que les députés respecteront leur devoir qui leur impose d’être présents et d’élire, en vertu des prérogatives qui leur ont été conférées par le peuple, le meilleur président pour le pays".  

 

(Lire aussi: Aoun peut se passer d'annonce de candidature et de programme, selon des députés de son bloc)

 

Les députés ont été convoqués le mercredi 23 avril à midi pour élire un nouveau chef de l'Etat devant succéder à Michel Sleiman dont le mandat s'achève le 25 mai. "La majorité des groupes parlementaires ont donné un avis favorable à la tenue de cette session et garanti que le quorum sera atteint", a expliqué à l'AFP Michel Moussa, un des trois députés désignés par M. Berry pour discuter avec les groupes parlementaires et les partis politiques de cette session. Pour la tenue d'une telle session, la présence des deux-tiers des 128 députés est requise.

"Dans la période qui nous sépare de la fin du mandat, il est nécessaire de tenir une session et il y a un accord quasi-général que le meilleur moment est la deuxième moitié d'avril. C'est pour cela que M. Berry l'a convoquée le 23 avril" a ajouté M. Moussa qui appartient au Bloc parlementaire Amal de M. Berry. "J'espère que les députés vont tenir parole et que le quorum sera atteint", a-t-il ajouté.

 

(Lire aussi: Mise en garde de Raad contre tout « aventurisme » à la présidentielle)

 

Le chef du Parlement veut éviter une réédition de la situation de 2007, lorsque des députés ont à plusieurs reprises refuse, en raison de divergences politiques, de participer à des sessions auxquelles il les avait convoqués. La convocation ne signifie pas qu'il y aura dès le 23 avril une élection.

Nabih Berry a d'ailleurs entamé ses préparatifs pour la séance électorale de mercredi prochain, mais n'a pas adressé des invitations aux ambassadeurs et responsables diplomatiques, rapporte le quotidien an-Nahar, ce qui signifie, selon le journal, que M. Berry écarte la possibilité qu'un président soit élu lors de cette séance.

"Je tiens, plus que tout autre Libanais, à ce que cette échéance soit libanaise, a déclaré M. Berry au quotidien. Je tiendrai cette séance conformément à la loi, sans plus ni moins."

Le chef du Législatif a également indiqué qu'il ne craint pas que le quorum ne soit pas atteint lors de la séance, soulignant néanmoins que cela ne mènerait pas nécessairement à l'élection d'un nouveau président.

"L'important est qu'un candidat obtienne la majorité absolue, soit le vote de 65 députés, lors du second tour et cela n'est ni difficile ni impossible", a-t-il poursuivi.

 

(Lire aussi: Azzi et Habre : Gemayel « a plus de chance de l'emporter »)

 

Le chef de l'Etat doit appartenir à la communauté chrétienne maronite. Jusqu'à présent, le seul candidat déclaré est le leader des Forces libanaises Samir Geagea, mais d'autres devraient faire connaître prochainement leurs ambitions présidentielles. M. Geagea a rendu public mercredi son programme pour la présidence de la République au cours d'une conférence de presse tenue au quartier général des FL, à Meerab (Kesrouan).

Le patriarche maronite a félicité le chef des FL pour sa candidature à la présidence. Mgr Raï s'est entretenu jeudi soir au téléphone avec M. Geagea de sa candidature et de son programme électoral, a indiqué hier un communiqué du bureau de presse des FL. Le président Michel Sleiman est également entré en contact avec M. Geagea pour le féliciter pour sa candidature, rendant hommage à "la clarté" de son programme présidentiel.

 

(Lire aussi: Scrutin du 23 avril : contacts fructueux entre les FL et les Kataëb)

 

Après la messe pascale célébrée dimanche à Bkerké, le patriarche maronite doit prendre l'avion pour Rome, où il doit participer au Vatican aux cérémonies pour la canonisation de Jean-Paul II et Jean XXIII, le 25 avril, en présence du président Sleiman. Il sera de retour au Liban le 9 mai prochain.

 

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Dans son message de Pâques cette année, le patriarche maronite Béchara Raï a indiqué samedi que "nous devons en cette occasion aspirer à une nouvelle vie capable de nous sortir de nos anciennes traditions". "La résurrection des cœurs est celle qui mène à la résurrection finale, en corps et en âme", a-t-il ajouté. Selon le patriarche, "nous somme appelés à renouveler notre vie et...

commentaires (3)

De quoi se mêle-t-il encore de Politique ! Qu'il se contente, en tant que Moine maronite, de "méditer" à Bkérkéhhh ou à Qannoûbîîîne !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

13 h 42, le 19 avril 2014

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Commentaires (3)

  • De quoi se mêle-t-il encore de Politique ! Qu'il se contente, en tant que Moine maronite, de "méditer" à Bkérkéhhh ou à Qannoûbîîîne !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    13 h 42, le 19 avril 2014

  • On est bien d'accord avec vous Patriarche , comme disait Giscard aux francais : faites le BON CHOIX pour la France . Quel est il ? il nous faut absolument un phare libanais et pas d'Egypte .!

    FRIK-A-FRAK

    11 h 38, le 19 avril 2014

  • SI JE NE SUIS PAS POUR LES CANDIDATS DE DÉFI. JE SUIS POUR LE DROIT DE TOUT LIBANAIS DE PRÉSENTER SA CANDIDATURE... QUI QU'IL SOIT... ET POUR L'ÉLECTION ( LIBRE ET DÉMOCRATIQUE ) SANS INTIMIDATIONS ET SANS INTERVENTIONS ET DICTATS, DE QUI QU'ILS SOIENT, MOYENS QU'EMPLOIENT "SEULS" L'ERRONÉ, L'ABSURDE ET L'INIQUE ET QUI RABAISSENT LE NIVEAU DE LEUR CULTURE ET INTELLIGENCE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 08, le 19 avril 2014

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