Mise en garde de Raad contre tout « aventurisme » à la présidentielle

Le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad, a mis en garde hier contre tout « aventurisme » dans les candidatures à l'élection présidentielle, laissant entendre que celle du chef des Forces libanaises, Samir Geagea, pourrait retarder le déroulement de cette échéance.
« J'espère que l'élection présidentielle aura lieu dans les délais constitutionnels, mais les candidatures de personnes qui n'ont pas les qualifications requises pourraient en retarder l'échéance », a déclaré M. Raad lors d'une cérémonie au Liban-Sud, dans une claire allusion à M. Geagea. « Le candidat que nous désirons est celui qui préservera et défendra l'option de la résistance et qui sera soucieux de l'unité des Libanais », a-t-il ajouté, précisant que « pour ce qui est des grandes questions nationales, l'abandon de l'option de la résistance serait une menace sur la souveraineté nationale et mettrait à nouveau le pays au bord du précipice ».
« C'est, a-t-il dit, la raison pour laquelle nous conseillons aux parties concernées par cette échéance de faire preuve de sagesse et d'éviter tout aventurisme mal calculé. »
Le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan, a lui aussi pris implicitement pour cible le chef des FL dans son prêche du vendredi. « Nous devons réorienter la boussole en direction d'un candidat dont le registre ne serait pas entaché de fautes et de points noirs », a lancé cheikh Kabalan, appelant la classe dirigeante à des concertations afin de parvenir à un consensus sur la personne du président de la République.
« Le choix du chef de l'État ne doit pas être l'apanage de sa communauté, ni de ses partisans », a-t-il dit.