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Moyen Orient et Monde - Arabie saoudite

Le départ du prince Bandar est dû aux pressions américaines

Le départ du chef du service de renseignements saoudien, Bandar ben Sultan, à la politique syrienne controversée, s'est fait sous pression américaine mais ne signifie pas nécessairement un changement de cap de Riyad, déterminé à obtenir la chute de Bachar el-Assad, selon des analystes.
Aucune explication officielle n'a été donnée sur le départ du puissant prince Bandar, un neveu du roi Abdallah, les médias officiels se bornant à dire qu'il avait été relevé de ses fonctions « à sa demande ». Mais un expert saoudien, qui a requis l'anonymat, a indiqué que les États-Unis étaient de plus en plus irrités par sa gestion du dossier syrien et avaient demandé dès décembre sa mise à l'écart.

 

(Pour mémoire : Le chef des renseignements Bandar ben Sultan démis de ses fonctions « à sa demande »)


Le prince était en première ligne pour financer, armer et unifier les rebelles syriens, qui jusqu'à présent n'ont pas enregistré de francs succès contre le régime. Il s'est heurté aux réticences de Washington, qui a mis son veto à la fourniture d'armes capables de permettre aux insurgés de changer l'équilibre sur le terrain, selon plusieurs analystes.
Avant son départ, celui qu'on appelait « Bandar Bush » du temps où il était ambassadeur à Washington, en raison de ses liens étroits avec l'administration républicaine, n'avait pas ménagé ses critiques à l'égard des États-Unis. Il avait même affirmé que le royaume ne considérerait plus les États-Unis comme son principal allié et irait chercher des soutiens auprès de la France ou d'autres puissances, selon un diplomate.

 

Les jihadistes
Pour d'autres experts, son encouragement aux islamistes radicaux a fait grandir la menace que posent pour le royaume les jihadistes saoudiens. « L'approche agressive du prince Bandar sur la Syrie a mis en évidence le fossé entre les attentes qu'il a générées et les capacités opérationnelles et de renseignements des Saoudiens, estime Émile Hokayem, expert de la sécurité régionale pour l'Institut international des études stratégiques. Il explique que Riyad n'avait pas les moyens de coordonner une aussi vaste opération » visant à faire tomber le régime syrien, « surtout en raison des réticences de ses principaux alliés occidentaux et des agendas divergents d'acteurs régionaux importants comme le Qatar ou la Turquie ».
« Riyad a fourni les armes et l'argent », mais a dû travailler avec « des groupes dangereux et indisciplinés », alors que Damas jouit de l'appui illimité de l'Iran qui lui a apporté, en outre, le soutien de groupes bien entraînés et organisés comme le Hezbollah, selon lui. Même si le prince Bandar a été « plus complaisant » à l'égard des groupes islamistes « que complice », « l'augmentation du nombre de jihadistes saoudiens en Syrie, qui aura probablement des conséquences négatives pour le royaume, et les échecs en Syrie ont contribué à ce remaniement à Riyad », estime M. Hokayem.


Des analystes saoudiens assurent pour leur part qu'il n'aura pas d'incidence sur la politique syrienne de Riyad. « Il n'y a pas de changement, l'Arabie veut la chute de Bachar el-Assad », affirme Jamal Khashoggi, directeur général de la nouvelle chaîne d'information en continu, al-Arab. Pour lui, « c'est le roi Aballah qui dirige la politique du royaume et tout chef du renseignement l'appliquera ».
Reste à savoir qui remplacera le prince Bandar : c'est son adjoint, le général Youssef ben Ali al-Idrissi, qui a été chargé pour le moment de remplir ses fonctions. Mais selon des sources saoudiennes informées, un membre de la famille royale pourrait prendre ce poste assumé depuis plus de trente ans par des princes de premier rang.

 

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commentaires (3)

Yâ harâââm ! C'est puéril et navrant, mais ça leur fait tellement de bien à tous ces "analystes-experts", de tant supputer sur juste l'état de santé tout simplement défaillant d'un prince saoudien !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

13 h 50, le 18 avril 2014

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Commentaires (3)

  • Yâ harâââm ! C'est puéril et navrant, mais ça leur fait tellement de bien à tous ces "analystes-experts", de tant supputer sur juste l'état de santé tout simplement défaillant d'un prince saoudien !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    13 h 50, le 18 avril 2014

  • EST-CE UN SURSAUT DE L'ABRUTISSEMENT ? OU UNE SORTE DE RÉVEIL ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 31, le 18 avril 2014

  • Si on comprend bien , bandar bush , appele comme ca parce que bush pere avait lui meme dit que c'etait son fils adoptif , donc si ce triste personage est karcherise cela ne veut pas dire que la politique binsaoud va changer ? je suis etonne , pourquoi donc l'avoir ecarte de facon assez humiliante pour un prince , fils d'une mere esclave affranchie et du prince sultan, nomme en politique par le roi fahed ? On aurait pu le maintenir en place et corriger ses "erreurs"! Il avait ete aussi celui qui avait detourne les millirads de sterling du contrat d'arme d'Al Yamamah , il etait le seul commandant a bord après l'eviction de oussama bin laden a piloter al aida ,il est l'auteur de l'attentat qui decapita en 2012 le commandement militaire de Damas , et a lui meme subit un attentat qui l'affecte jusqu'a ce jour , d'ou ses voyages en hospitalization aux us , non franchement , je pense que les patrons us ont vraiemnt change le fusil d'epaule et veulent garder Bashar au pouvoir parce que faut pas les prendre plus idiots qu'ils ne sont les occicons , en matiere de girouette leurs billes sont bien huilees .

    FRIK-A-FRAK

    09 h 49, le 18 avril 2014

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