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Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

Israéliens et Palestiniens multiplient les rencontres pour sauver les négociations

 Les deux parties devaient se réunir au lendemain de discussions « constructives » de six heures.

Les Palestiniens exigent la libération du dirigeant du Fateh Marwan Barghouthi, représenté ici sur le mur de séparation érigé par l’État hébreu. Abbas Momani/AFP

Les négociateurs israéliens et palestiniens se retrouvaient hier pour tenter de sauver les négociations de paix, au lendemain d'une longue rencontre nocturne de six heures à Jérusalem.
La ministre israélienne de la Justice Tzipi Livni, le négociateur palestinien Saëb Erakat et l'émissaire américain Martin Indyk devaient se retrouver hier soir pour une nouvelle session, selon l'ex-négociateur palestinien Mohammad Chtayyeh. « La direction palestinienne laisse la porte ouverte à des négociations sérieuses jusqu'au 29 de ce mois », échéance des neuf mois de pourparlers convenue en juillet, a ajouté M. Chtayyeh. Il s'exprimait à l'occasion du 12e anniversaire de l'arrestation de Marwan Barghouthi, un dirigeant du Fateh, le mouvement du président Mahmoud Abbas, emprisonné à perpétuité en Israël, dont les Palestiniens réclament la libération. La réunion d'hier soir a également été annoncée par une porte-parole du département d'État américain, Jennifer Psaki, qualifiant la précédente de « constructive et sérieuse ».
Le Hamas, au pouvoir à Gaza, a dénoncé « la poursuite des rencontres avec l'ennemi israélien sous médiation américaine », déplorant que « les démarches internationales ou l'envoi par Abbas d'un comité national à Gaza pour parvenir à la réconciliation soient liés aux résultats de ces rencontres et à l'amélioration des conditions des négociations », rejetées par le mouvement islamiste. Côté israélien, lors d'une session extraordinaire du Parlement israélien, le chef de l'opposition, le travailliste Yitzhak Herzog, a fustigé le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le président palestinien Mahmoud Abbas, leur reprochant d'« échanger des accusations depuis le jour où les négociations ont commencé, sans se rencontrer ni se parler ».
Rappelons qu'Israël a refusé de libérer le 29 mars comme prévu un quatrième et dernier contingent de prisonniers, réclamant une prolongation des négociations au-delà du 29 avril. M. Abbas a réagi en signant le 1er avril les demandes d'adhésion de la Palestine à 15 conventions et traités internationaux, estimant que les nouvelles exigences posées par Israël pour ces libérations le déliaient de son engagement de s'abstenir de toute démarche auprès de la communauté internationale.

Craintes israéliennes
Selon l'entente conclue en juillet sous l'égide du secrétaire d'État américain John Kerry, Israël s'engageait à libérer en quatre phases 104 prisonniers incarcérés avant les accords d'Oslo de 1993. En contrepartie, la direction palestinienne avait consenti à suspendre toute démarche d'adhésion aux organisations internationales jusqu'à la fin des pourparlers.
M. Netanyahu a menacé dimanche de prendre des « mesures unilatérales » en représailles aux démarches de M. Abbas. Mais, selon les médias israéliens, le gouvernement n'a pas arrêté sa riposte. Il n'a notamment pas décidé s'il exigerait un retrait pur et simple des demandes d'adhésion. « Il n'est pas réaliste d'exiger qu'il les retire », a déclaré un haut responsable israélien cité par le site d'information Walla, soulignant que « ces conventions ne sont pas particulièrement importantes ». Les sanctions envisagées porteraient sur la suspension de l'autorisation accordée à l'opérateur de téléphonie mobile palestinien Wataniya de développer son réseau dans la bande de Gaza et l'augmentation des restrictions imposées aux activités palestiniennes en Cisjordanie occupée. Mais les responsables israéliens sont réticents à infliger de réelles sanctions économiques, de crainte des conséquences sur le plan de la sécurité qui se retourneraient contre Israël, selon les médias.
L'ancien président américain et Prix Nobel de la paix Jimmy Carter a quant à lui salué les demandes d'adhésion palestiniennes, estimant qu'il ne « fallait pas y voir un coup au processus de paix », dans un communiqué du groupe des « Sages », auquel il appartient. « J'espère au contraire que cela aidera à rééquilibrer le rapport des forces entre Israéliens et Palestiniens à l'approche de la date butoir du 29 avril fixée par le secrétaire d'État Kerry », a-t-il indiqué.
(Source : AFP)

Les négociateurs israéliens et palestiniens se retrouvaient hier pour tenter de sauver les négociations de paix, au lendemain d'une longue rencontre nocturne de six heures à Jérusalem.La ministre israélienne de la Justice Tzipi Livni, le négociateur palestinien Saëb Erakat et l'émissaire américain Martin Indyk devaient se retrouver hier soir pour une nouvelle session, selon...

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