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Liban - Communautés

Les évêques maronites engagent les députés à respecter leur mandat constitutionnel

 « Toute allégeance mercenaire à l'étranger, aussi gagnante qu'elle apparaisse, est une perte irréparable pour la patrie », souligne le collège épiscopal.

Les évêques maronites, réunis hier à Bkerké sous la présidence de Mgr Béchara Raï (photo Emile Eid).

Le collège épiscopal maronite réuni à Bkerké, sous la présidence du patriarche Raï, comme chaque premier mercredi du mois, a exhorté hier les députés à respecter leur mandat constitutionnel et à élire un nouveau président de la République dans le délai constitutionnel qui a commencé à courir, à partir du 25 mars.
Dans le communiqué qui a clôturé leur réunion, les évêques maronites ont commencé par dénoncer la tentative d'enlèvement de Semaan Atallah, évêque maronite de Deir el-Ahmar-Baalbeck, sur une route de la Békaa, et demandé au gouvernement, à l'armée et aux forces de sécurité « d'éradiquer le phénomène des prises d'otages crapuleuses ».
Ils se sont félicités ensuite de l'entrée en vigueur d'un plan de sécurité et de pacification de Tripoli, et pressé les hommes politiques « de l'appuyer pour en garantir le succès ». Parallèlement, ils ont interpellé les combattants et les ont exhortés « à ne plus servir de courroie de transmission à des combats extérieurs au Liban qui compromettent un long passé de convivialité », considérant que « toute allégeance mercenaire à l'étranger, aussi gagnante qu'elle apparaisse, est une perte irréparable pour la patrie et le peuple libanais ».
Les évêques ont exprimé leur estime pour les efforts déployés pour la remise en liberté des religieuses de Maaloula, et réclamé que l'on redouble d'effort pour obtenir la libération des deux évêques enlevés Youhanna Ibrahim et Boulos Yazigi, de tous les prêtres et otages de la guerre en Syrie, « ainsi que les détenus libanais dans les prisons syriennes », ce qui contribuera à « tourner une page pénible des relations libano-syriennes ».
Parallèlement, les évêques ont condamné les atteintes aux lieux de culte et aux vestiges archéologiques, « comme si l'on cherchait à effacer la mémoire de la Syrie ».

Le gouvernement
Les Libanais « placent leurs espoirs dans le nouveau gouvernement en cette étape délicate de l'histoire du Liban », poursuit le communiqué, et « jugent regrettables les manifestations qui paralysent les institutions et le cours normal de la vie, faute de solutions satisfaisantes pour tous à des problèmes comme la violence domestique contre les femmes, l'échelle des traitements et salaires, les journaliers d'EDL, etc. ».
Par ailleurs, ajoute le texte, le collège épiscopal réclame « la promulgation de la loi relative à l'égalité fiscale entre toutes les communautés, le plus vite possible ».

L'élection présidentielle
« L'entrée en vigueur du délai constitutionnel pour l'élection d'un nouveau chef de l'État, à six ans du centenaire de la proclamation du Grand Liban, engage la responsabilité de toutes les personnes concernées à respecter les dispositions de la Constitution et l'esprit du pacte national, ainsi que l'exercice de la démocratie et le respect du principe de l'alternance », souligne enfin le communiqué.
L'Assemblée épiscopale « exhorte les responsables, députés en tête, à accomplir ce devoir le plus rapidement possible, et à hisser le Liban au niveau de ses responsabilités historiques internes et externes », conclut le texte.

Le collège épiscopal maronite réuni à Bkerké, sous la présidence du patriarche Raï, comme chaque premier mercredi du mois, a exhorté hier les députés à respecter leur mandat constitutionnel et à élire un nouveau président de la République dans le délai constitutionnel qui a commencé à courir, à partir du 25 mars.Dans le communiqué qui a clôturé leur réunion, les évêques...

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